Respecter la mémoire de l’Afrique et de sa diaspora, condition pour une diplomatie saine et utile!
Six mois après l’heureuse éviction de Nicolas Sarkozy de la Présidence française, et à l’occasion de la première visite africaine du nouveau Président français, François Hollande, la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs exige que le gouvernement français respecte les aspirations légitimes des peuples africains et de leurs diasporas au respect de leur histoire, à la justice mémorielle et à l’auto-détermination de leurs politiques sociales et économiques.
François Hollande, encore candidat à l’élection présidentielle, s’était engagé, auprès de la Fondation du Mémorial de la traite des noirs, a un meilleur respect de la contribution des peuples africains à la prospérité française et européenne. Aussi, nous avait il promit par courrier en date du 15 avril 2012 « Si je suis élu, je veillerai avec attention à votre demande de création d’un Centre National de recherche sur la traite des Noirs, et peut-être faudra-t-il inciter nos élus à revoir la signalétique urbaine se référant à la célébration de ce commerce tragique ».
En effet, la reconnaissance et la réparation des conséquences de la traite des noirs et l’esclavage, premières relations commerciales entre la France et l’Afrique, donc premières formes de mondialisation, constituent le paradigme indispensable sous lequel l’Afrique pourra réaliser le destin auquel son apogée au 15ème siècle le conduisait et ainsi bâtir des relations diplomatiques saines avec ses partenaires européens.
Du Sénégal aux quartiers nord de Marseille, de la République Démocratique du Congo à Clichy sous Bois, de la Cote d’Ivoire à Aubervilliers, du Mali à Mantes La Jolie, partout les soubresauts d’un héritage colonial mal assumé et d’une diplomatie officieuse incohérente plongent les africains et leurs diasporas dans la désolation.
Même s’il faut reconnaitre que les classes politiques dirigeantes africaines gardent une part de responsabilité dans la tragédie de leurs peuples, à l’instar du Sénégal dont le modèle reste menacé par un nouveau pouvoir hésitant incapable d’enrayer durablement la pauvreté.
La conquête démocratique vigoureuse des peuples africains faisant écho au changement de régime ayant permit l’arrivée au pouvoir de François Hollande permet d’espérer pour les pays francophones d’Afrique mais aussi pour la France, un meilleur avenir de liberté, d’égalité et de fraternité et avec Aimé Césaire d’ « Identité » !
Communiqué de la Fondation 11 octobre 2012