Lors d’un week-end pluvieux à São Paulo, il nous vient, à une amie et moi, l’idée tordue de partir en expédition à Serra Cantareira, pour prendre l’air, loin du centre ville.
Après un trajet chaotique de plus d’une heure et demi, enchainant des métros et des bus et guidées par les indications des passants — malheureusement souvent contraires — nous voilà enfin arrivée à l’entrée du parc.
Ô fierté d’un exploit accompli, vite refroidi par l’affreuse réalité : le parc est fermé pour cause de pluie.
Pas très très rassurant…
Perdues dans un coin relativement pauvre et éloignées de notre confortable — et maintenant habituelle — São Paulo, nous voilà en recherche d’activité pour remplir notre samedi.
La marche s’impose comme l’unique alternative. Nous partons donc courageusement à pied pour redescendre vers la ville.
La culture en bus !
Après avoir visité un bus-bibliothèque parcourant chaque jour la banlieue de São Paulo et distrait le porteiro d’un club de sport privée (si vous ne savez toujours pas ce que c’est, regardez ici) nous arrivons à Santana, terminal du métro.
Bien décidées à profiter jusqu’au bout de notre escapade, nous faisons un peu de shopping, les prix étant largement inférieurs à ceux du centre ville. Alors que nous nous aventurons dans un magasin d’environ 30 mètres de profondeur et 5 mètres de largeur, nous rencontrons une jeune mère de 19 ans, vendeuse et totalement épanouie.
Les bavardages dans notre portugais aléatoire l’amusent beaucoup et elle nous invite à l’anniversaire d’un cousin qui a lieu « pas très loin » le soir même.
Notre planning étant très flexible nous acceptons. Rendez vous donc devant cette même boutique dans deux heures.
Durant ces 120 minutes nous arpentons le quartier et constatons le niveau de vie plutôt… bas. Je vous passe l’épisode de la lanchonete, où nous avons malencontreusement décidé de déjeuner (L’hygiène n’y faisait pas sa loi et la viande s’est trouvée être un assemblage de nerfs).
Le mari et la petite fille
Après un rapide trajet en voiture avec le libanais détenteur du magasin, notre nouvelle amie nous invite chez elle, une maison type « T1″ dans laquelle nous rencontrons sa petite fille de 10 mois et son mari de 33 ans (l’âge du Christ à sa mort!).
Lorsque la petite troupe est enfin prête nous partons en direction de la fiesta.
Surprise! le cousin est âgé d’un an et c’est une fête avec toute la famille! Mais loin du traditionnel repas, c’est en mode dance et apéro qu’il soufflera ses bougies. Et oui, au Brésil l’apprentissage de la fiesta commence très tôt!
Avant de continuer une courte description du lieu en question s’impose : Les maisons possèdent presque toutes une petite cour intérieur qui permet de séparer plusieurs habitations (là en l’occurrence la mère de l’enfant (21 ans) et sa grand mère). La cour a été transformée pour l’occasion en dancing géant.
Nous sommes accueillies comme des chefs, les plats faits maison, la viande du barbecue et des boissons en tout genre nous sont proposées toutes les 5 minutes. Au rythme de la musique punk, du rock et de la samba tout le monde célèbre comme il se doit les 1 an du fameux cousin.
Vient l’international soufflage de bougie, disposée sur un énorme gâteau « Cars », je vous laisse vous immerger :
Pour les enfants, nous étions les premiers « étrangers » qu’ils rencontraient… Devant leur mine toute émerveillée, j’en profite pour glisser à leur oreille, en portugais évidemment :
Nous et les futurs touristes français
Apprends le français à l’école, tu viendras voir la Tour Eiffel avec moi.
Ben quoi, un peu de chauvinisme ça ne fait jamais de mal !
À la fin de la soirée (tôt le lendemain matin) notre guide de la nuit nous a accompagnées jusqu’à l’arrêt de bus pour s’assurer que nous rentrions saines et sauves en centre ville. Un grand merci à elle et toute sa famille
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îçMorale de l’histoire : Alors qu’il aurait pu nous arriver plein de choses plus ou moins mauvaises, nous avons pris le risque de suivre cette inconnue sans méfiance et avons ainsi pu vivre une soirée inoubliable ! A la sortie nous avons été invitées à un autre anniversaire le mois prochain et… IL Y AVAIT UN PERROQUET !
Le maître de maison