Ne jamais se revoir !.. oh ! ce serait horrible !
Ne jamais retrouver quelque part, n’importe où,
Dans je ne sais quel lieu profond, inaccessible,
Tant d’amours dont le cœur est fou !
Quoi ! sans trêve lutter, pleurer, travailler, vivre !
D’autant plus malheureux qu’on était les meilleurs
Pour qu’on nous dise, à l’heure où la mort nous délivre,
« Rien ici-bas ! et rien ailleurs ! »
Non ! je ne sais en moi quelle révolte crie,
Je ne sais quel instinct m’éclaire et me conduit,
Mais je ne puis croire à cette raillerie
Qu’on nomme l’éternelle nuit.
Non ! la tombe n’est pas le but sombre des âmes,
Non ! tout ne finit point aux douleurs d’ici-bas.
Oh ! parmi les soleils, les astres et les flammes,
Vous nous attendez, n’est-ce pas ?
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