![Ashamed [Festival du Film Coréen à Paris]](http://media.paperblog.fr/i/589/5890817/ashamed-festival-film-coreen-paris-L-iZXPVr.jpeg)
Ashamed souffre d’un maux de taille : l’absence d’un catalyseur. Un catalyseur qui puisse freiner les ardeurs de Kim Soo-hyun. Ce dernier partage quelques points de comparaison avec Jeon Kyu-hwan et son From Seoul to Varanasi (2011) ; de l’idée, beaucoup d’idées qui sont malheureusement mal exploitées. Elles sont tout particulièrement plombées par une narration déstructurée à coup de flash-backs récurrents, utilisés à l’overdose. Tout comme le film de son homologue sud-coréen, il se dessinait d’Ashamed des choses intéressantes comme des thèmes faisant mouche (ici les relations amoureuses lesbiennes). Malheureusement le film, trop long, s’engonce dans un récit redondant à l’image de la musique employée et cette partition au piano usée jusqu’à la corde. Fatiguant. L’auteur ne parvient à donner du relief à cet ensemble brouillon et de ce fait à impliquer le spectateur dans son récit. Ce dernier abandonne à mesure que le film plonge dans l’ennui… Ce qui est frustrant avec Ashamed c’est qu’il avait la capacité d’offrir un spectacle cinématographique de taille. Il n’aurait pas forcément été un grand film mais une œuvre qui aurait marqué de son emprunte, une carte de visite qu’aurait pu s’offrir son réalisateur. Au lieu de ça, Ashamed est un film lourd et souvent indigeste dont les quelques scènes savoureuses perdent de leur attrait, la balance penchant volontiers dans ses travers. Dommage car Ashamed livre des scènes marrantes et touchantes ainsi que des séquences bien filmées.
![Ashamed [Festival du Film Coréen à Paris]](http://media.paperblog.fr/i/589/5890817/ashamed-festival-film-coreen-paris-L-yqMBRG.jpeg)
![Ashamed [Festival du Film Coréen à Paris]](http://media.paperblog.fr/i/589/5890817/ashamed-festival-film-coreen-paris-L-jIloW9.jpeg)
Ashamed est un film que l’on aurait voulu aimer. Malheureusement, il est miné par un ensemble fourre-tout, une déconstruction non-maitrisée, un manque de consistance – peut-être – due àune trop grande ambition.
Diana & I.D.