Pour bien commencer sachez que Cabrel ce n'est pas ma came du tout mais alors pas du tout, du tout et loin de là même.
Tester un album de Francis était pour moi comme faire testeur d'huile d'olive pure.
Mais comme il est de mon devoir de m'élargir au maximum et que des gens dans mon entourage son fan, je me devais d'écouter ce nouvel album.
Et comme il est dans la catégorie des chanteurs populaires, je devais aussi pour mon public, avoir écouté cet opus.
Ça s'annonçait rude car "La cabane au fond du jardin", ben je voulais qu'il y reste, car pour moi c'était insupportable.
Ben après écoute de l'album entier, je suis sur le cul, de part le coup de pied que je me suis pris par ma maman qui est une fana absolue et par le coup de pied provenant de cet album.
Rarement un album avait été autant dans l'épure, les arrangements acoustiques sont dépouillés, on sent que chaque note est comptée, pesée, réfléchie et jamais inutiles.
La finesse de l'écriture est incontestable, c'est chatoyant, virevoltant et léger à la fois.
Et le plus stupéfiant, c'est que l'artiste en dit des choses sur cet album, il parle de bling-bling dans "Les cardinaux en costume", il traite d'immigration choisie avec "African tour", la religion en prend pour son grade avec "Le chêne liège" et il a une pensée pour la France en perdition sur "Le cygne blanc".
On n'est pas prêt de se remettre de la rage retenue qui traverse "Des hommes pareils" ou de l'hommage pudique via "Mademoiselle l'aventure".
Cabrel à 54 ans signe là, un album si précieux, une sorte de voie que seul un chef d'œuvre comme celui ci à le droit d'emprunter.
Après un revirement de la sorte, je ne sais plus quoi dire.
Une chose à faire néanmoins, il vous faut courir acheter ce disque.
Et puis une dernière chose quand même, pardon Francis.