C’est ainsi qu’Arkane Studios, en collaboration avec Harvey Smith (Deus Ex) et Viktor Antonov (Half-Life 2) revient sur le devant de la scène, six ans après leur dernier titre, en proposant Dishonored sur Xbox 360 mais également Playstation 3 et PC.
Son nom est Corvo Attano
Voici l’identité du personnage que vous suivrez tout le long de cette aventure. Comme promis par les développeurs, pas d’informations sur son passé. Tout ce que vous savez de lui c’est son statut en temps qu’Assassin à la solde de l’Impératrice de Dunwall, une ville industrielle à l’architecture à mi-chemin entre l’art Victorien et le Steam-Punk, rongée par les rats et la peste. De retour de mission, Corvo va vite devenir l’objet d’une machination pour la prise du pouvoir. Accusé du meurtre de son Impératrice et de la disparition de la fille de cette dernière, l’assassin est envoyé au bagne avant sa mise à mort. Heureusement, tous les citoyens de Dunwall ne sont pas dupes. D’ailleurs, la rébellion est déjà en marche et a besoin de vous pour contrer les plans machiavéliques des véritables acteurs de ce complot.
A chacun son style
La particularité de Dishonored est d’évoluer dans un monde semi-ouvert. Dunwall est une ville assez grande et les objectifs sont situés à des points différents de la map. Bien entendu, vous serez obligez de suivre en tracé bien défini, il est donc impossible d’approcher ses cibles dans l’ordre voulu. A la manière d’un Deus Ex, par exemple, il est possible d’atteindre sa proie de diverses façons, d’y accéder par divers endroits. On peut ce la jouer grosse action bourrine et dégommer toute résistance sur son passage, se la jouer furtivité tel un Assassin’s Creed ou alors grâce à certains sorts. A savoir qu’il n’est pas obliger de tuer dans Dishonored. On peut très bien utiliser des armes non létales afin d’assommer ses opposants ou tout simplement éviter la confrontation directe en se tenant à l’écart le plus possible. D’ailleurs, votre façon de jouer influe également sur votre environnement. Si vous vous la joué grosse boucherie, vous devrez faire fasse à une prolifération des rats ou encore des geignards, hommes infectés par la peste et ressemblant quelque peu à des zombies.
Puisqu’on parle de boucherie, touchons-en un mot sur les combats. Fortement inspirés du système déjà présent dans Dark Messiah of Might and Magic, ces derniers s’avèrent plutôt dynamiques avec des finish moves sanguinolents. Si on se traine une épée dans la main droite tout le long du jeu, on peut jongler d’une arme à l’autre dans la main gauche ou bien y placer un sort. Afin de permettre une permutation plus rapide, il est également possible d’assigner un sort ou bien une arme pour chaque direction de la croix directionnelle.
A travers chaque niveau, par chance ou bien grâce au Cœur, vous pourrez faire main mise sur des runes ou alors charmes d’os. L’un vous permettra d’acquérir de nouveaux sorts, l’autre des bonus. Les sorts sont au nombre de dix (six actifs et quatre passifs), chacun d’entre eux possédant un second stade d’évolution après acquisition et vous demandera, forcément, plus de runes pour le débloquer. Les bonus, quant à eux, vous permettront par exemple de vous déplacer plus rapidement quand vous êtes en mode furtif ou bien en transportant un corps, augmenter le nombre de rats albinos dans les rues afin de les posséder… bref, ce genre de choses. Il sera possible de s’équiper jusqu’à trois bonus en même temps.
Interagir avec son environnement
Il est plus que recommander dans Dishonored de fouiller les niveaux de fond en comble. Certes l’objectif principal est d’atteindre sa cible mais, sur votre chemin, il est préférable de farfouiller ici et là afin de looter des objets vous rapportant de l’argent, très utile pour, par la suite, améliorer vôtre équipement, mais aussi divers choses afin de remonter sa barre de vie ou de mana si vous n’avez plus d’élixirs de santé ou bien de remèdes spirituels sous la main. N’hésitez pas non plus à entrer en contact avec la populace présente. Si certains sont agressifs, d’autres vous donneront de précieux conseils, vous vendront du matériel pour votre masque ou pour des armes, ou bien même des objectifs annexes.
Un travail artistique saisissant
Même si cette version console nous expose des textures somme toute moyennes comparé à la version PC, on ne peut que s’incliner face au travail d’architecture produit par la team de chez Arkane Studios et à Sir Viktor Antonov, qui ont su marier habillement l’ère Victorienne au Steam Punk avec brio. On sent la croisée des mondes entre BioShock et Half-Life 2. Le doublage français, pour une fois, est loin d’être désagréable, tout comme sa bande son dans l’ensemble. Comme dans beaucoup d’autres jeux, notre héro ne décroche pas un mot, cependant les différents protagonistes l’entourant s’en sortent avec les honneurs. Les thèmes musicaux, bien que discrets, sont de bonne facture.
Conclusion : 8/10
Le jeu est bon, il est même très bon, mais ce n’est pas la claque de l’année de mon point de vue. Quitte à en déplaire à notre bon Greg, je ne suis pas de ceux qui lui mettront un 10/10 ou encore un 15/10 comme certains petits malins. Dishonored offre une expérience de jeu intéressante, mais finalement pas si révolutionnaire que ça, puisant son inspiration dans des titres déjà connus. J’aurais pu, peut-être, mettre un demi voire un point de plus mais on est sur console, et vous savez ce que je pense des FPS au pad…
Dishonored (Xbox 360), 7.7 out of 10 based on 3 ratings