Il s'y connait, Harlem Désir, un "brutalité vulgaire". Son haineux discours à Toulouse l'était, d'une brutale vulgarité. Je ne qualifierai pas les doigts et autres bras d'honneurs de ses camarades Emmanuelli et Mamere dans les enceintes symboliques de la très républicaine assemblée nationale : je serai moi aussi d'une "brutalité vulgaire".
Mais après que j'ai à nouvelle fois exprimé tout le mal et toute la crainte que m'inspire Harlem Désir, il est évident que je ne suis pas rassuré sur la qualité du débat républicain aujourd'hui. Depuis le duel Sarkozy - Royal, j'ai l'impression qu'il est impossible de dialoguer et de débattre sans tomber dans la stigmatisation, la caricature et l'insulte.
Aujourd'hui, le Front de Gauche a décidé depuis longtemps le même registre que l'extrême droite dans sa manière de faire de la politique. Le Parti Socialiste s'est vu imposé un Harlem Désir qui pense ne pouvoir exister qu'en insultant et en clivant. Et à droite, certains veulent aller loin que le sarkozysme dans le débat politique. Il y a de quoi être inquiet... N'en déplaise à Harlem Désir, qui joue son rôle de premier militant avec zèle et sectarisme, la brutale vulgarité qui pollue le débat républicain ne provient pas que de cette droite républicaine qu'il caricature avec fidélité. Il prouve par lui même et par ses récentes sorties que la gauche, y compris gouvernementale, l'abime également avec talent, ce malheureux débat républicain bien mal en point...