Lorsqu´on entend le nom d´Andy Warhol, c´est presque automatique que des images aussi iconiques que celle de Marilyn Monroe en multicolore, la boite de conserve de Campell’s Soup, ou bien la banane de la pochette du premier album de The Velvet Underground & Nico (1967), nous viennent à l´esprit, n´est-ce pas?
Peut être ne savez vous pas que Warhol a été le premier à utiliser la sérigraphie pour produire son art: de cette forme les œuvres d´art, avant uniques, sont devenues reproductibles à grande échelle, produits de masse comme tous ceux qui s´annonçaient à la télé. C´était les années 60-70, dans une Amérique dans laquelle les révolutions et rébellions juvéniles et culturelles allaient au même rythme que la croissance et l´affirmation de la société de consommation, de la publicité et de l´image. Warhol a représenté avec son art l´Amérique d´alors, une société consommée et de production de masse, sans donner une opinion critique, mais plutôt en s´identifiant complètement avec cette forme d´être en relation avec la vie.
Warhol était surtout un habile homme d´affaires: pensons seulement à sa Factory, l´endroit où se produisaient et s´expérimentaient les expressions artistiques les plus différentes comme le cinéma, la publicité, la musique, la photographie, la mode, l´édition, etc., et dans lequel est né le business art. À cause de tout cela, je peux sans aucun doute affirmer que si Warhol était vivant aujourd´hui, il ne manquerait pas l´exposition Regarding Warhol: Sixty Artists, Fifty Years, pour enregistrer avec sa caméra tout se qui se passerait là dedans, et à partir de là, pourquoi pas, concocter un film des siens.
C´est le Metropolitan Museum of Art de New York, qui rend hommage au père du pop art américain en réunissant 45 travaux de Warhol – peintures, sculptures et films -, avec des centaines de travaux de soixante artistes qui ont réinterprété son œuvre, chacun à sa manière.
L´exposition est structurée en 5 sections thématiques: “Daily News: From Banality to Disaster”, “Portraiture: Celebrity and Power”, “Queer Studies: Shifting Identities”, “Consuming Images: Appropriation, Abstraction, and Seriality” et “No Boundaries: Business, Collaboration, and Spectacle”.
Dans chacune d´elles on a inclut les œuvres d´autres artistes postérieurs à Warhol qui, comme lui, se sont approprié les objets des supermarchés et des grandes surfaces commerciales, ou qui partagent avec lui sa passion pour les désastres et la mort pour faire de l´art: Jeff Koons, Damien Hirst et Ai Wei Wei, sont quelques exemples.
Les portraits de célébrités était une autre passion-obsession de Warhol: à côté de Liz Taylor ou de Jacqueline Kennedy, on pourra apprécier dans l´exposition les œuvres d´Elizabeth Peyton, Karen Kilimnik, et Cindy Sherman, entre autres.
Les œuvres de Richard Avedon, Peter Hujar et Christopher Makos, ne manquent pas et aussi celles du groupe d´artistes qui appartiennent à The Picture Generation comme Richard Prince et Cindy Sherman, entre autres.
Regarding Warhol: Sixty Artists, Fifty Years demeurera ouverte au public jusqu´au 31 décembre. Même s´il manque beaucoup de temps avant que ses portes se ferment, il vaut mieux ne pas laisser la visite pour le dernier moment.
Lidia M.