Test : Final Fantasy Theatrythm

Publié le 01 novembre 2012 par Sylis38 @Gamer_news_fr

En décembre 2008, Square Enix avait fêté en beauté (et avec un léger retard) les vingt ans de Final Fantasy en sortant Dissidia sur PSP. Pour les vingt-cinq printemps de sa licence, la firme nous invite cette fois-ci à un voyage temporel et musical sur 3DS, nous offrant avec l’imprononçable Theatrhythm une madeleine de Proust dans laquelle on croque à pleine dents.

Le theme de Terra, « One-Winged Angel », « Zanarkand »… Les fans de Final Fantasy ont tous dans le cœur et la tête des mélodies magique, associées à des scènes inoubliables. Avec plus de soixante-dix pistes provenant des versions originales de FF I à XIII, Theatrhythm parvient à nous faire revivre ces émotions intenses, sous la forme d’un soft musical amoureusement mitonné et rempli à ras bord d’éléments annexes. Pourtant, il faut bien reconnaître que le titre ne paye pas de mine avec ses personnages chibi au design minimaliste : il faut l’essayer afin d’être happé par son charme.

« Nostalgie j’écris ton nom »

L’histoire elle-même n’est qu’un prétexte : le dieu de la Discorde Chaos et la déesse de l’Harmonie Cosmos, tout droit venus de Dissidia, s’affrontent pour le Cristal de la Mélodie. Les champions de Cosmos devront le restaurer en collectant la Rhythmia, l’onde musicale. Le principe est enfantin : suivant le rythme de la musique, des pastilles vertes, jaunes et rouges défilent. Il faut les toucher, glisser ou maintenir le stylet au bon moment, selon le type de note. On reçoit des points et une appréciation, (de « miss » à « critical! ») pour chacune d’elles, en fonction de notre timing. Le mode « Series » propose de jouer à la suite, pour tous les opus de la franchise, le morceau d’ouverture, une calme mélodie de carte du monde (Field Music Stage), un thème de combat enfiévré (Battle Music Stage), la musique lyrique de séquences cinématiques (Event Music Stage) et le générique de fin. Pendant un FMS, les notes progressent de gauche à droite ; il faut suivre le tracé des lignes vertes ou cliquer au moment où la pastille rejoint la cible. Derrière notre avatar, un paysage joliment coloré se déroule ; cette promenade livre quelques références au monde du volet en question, comme le train fantôme de FF VI, Midgar ou Balamb Garden, aperçus au loin. Les BMS adoptent quant à eux la perspective des affrontements dans les épisodes initiaux, avec notre équipe formée de quatres membres faisant face à une succession de monstres typiques de la série, puis a un boss tel Safer Séphiroth (« mmmm bonheur!!! »). Plus difficile que le parcours sur le terrain, en raison de son tempo rapide, le Battle Music Stage comporte quatre lignes horizontales où défilent les notes ; en réussissant le Feature Drive ou Mode spécial, on invoquera une chimère au pouvoir destructeur. Enfin, durant l’EMS, la cible suit une ligne sur laquelle se matérialisent au fur et à mesure les symboles. Si l’on exécute avec succès le Mode spécial, la séquence passant à l’arrière-plan continuera en version longue. Plus encore que les autres stages, celui-ci nous entraîne dans un véritable périple archéologique à travers les strates de la saga, puisque la vidéo compile les scènes marquantes de chaque opus. On assiste donc, de la NES à la PS3, aux progrès techniques qu’a connus la licence, mais également à l’importance cruciale prise par le récit et au développement d’une réalisation cinématographique, via des images de synthèse toujours plus spectaculaires depuis l’époque de FF VII.

« RPG Musical. »

Si, au tout début, seul « series » est disponible, les modes Challenge (où l’on a l’opportunité de s’essayer à n’importe quel BMS, FMS ou EMS) et Chaos Shrine viendront vite s’y greffer. De même, à la difficulté Basic, très voire trop facile, s’ajouteront Expert (déjà plus corsé) et ultimate (Alors là, sa pique!!) qui porte bien son nom ! Des points d’expériences sont alloués à la fin d’un stage ; la constitution du groupe de quatre guerriers, leurs capacités qui se développent à mesure de la montée en niveau ou l’objet équipé résument l’aspect RPG du titre. De prime abord superficiel, il révélera toute son utilité dans les difficultés plus élevées ou le sanctuaire de Chaos. Chaque protagoniste possède ses caractéristiques de Force, Magie, Agilité et Chance, ainsi que des compétences actives ou passives à placer dans trois ou quatre slots pour un maximum de cinquante points, ce qui nécessite de bien réfléchir. Les treize principaux personnages, une fois arrivés au level 40, obtiennent leur attaque ou technique ultime te l’Omnislash de Cloud. Ces « furies » s’avèrent particulièrement pratiques afin d’éliminer rapidement les boss du Chaos Shrine ! C’est d’ailleurs en ce lieu que les collectionneurs acharnés passeront le plus clair de leur temps, puisque ses Dark Notes recèlent des objets rare et fragments de cristaux. Une Dark notes est composée d’un FMS et d’un BMS sélectionnés aléatoirement parmi une vingtaine de morceaux. Cela paraît peu, mais la disposition des notes varie et la difficulté, calculée selon la moyenne des niveaux de nos champions, finis par devenir hallucinantes !

« La force du souvenir »

Que l’on soit un vétéran de Final Fantasy ou un amateur de softs musicaux, Theatrhythm arrive sans mal à nous séduire, nous immergeant dans un quart de siècle de mélodies et d’images mémorables. Mélange explosif de jeu de rythme et de RPG, il rend un superbe hommage à la saga ; forte d’un gameplay prenant, l’expérience est incontestablement une réussite.

Les + : -Une plongée musicale réussie.

-Un contenu foisonnant et un gameplay soigné.

-Les éléments RPG.

Les – : -Les DLC trop nombreux et onéreux.

-Le graphisme minimaliste.

-L’aspect RPG peu approfondi…

Réalisation : 13/20

Gameplay : 18/20

Durée de vie : 18/20

Musique : 19/20

Scénario : -/20

Final Score : 16/20

Excellent  jeu musical saupoudré d’un aspect RPG agréable, Theatrhythm s’avère une jolie surprise aux fragrances nostalgiques, donnant furieusement envie de rejouer à tous les FF… On souhaite même que Square Enix nous propose désormais des volets consacrés à Dragon Quest ou Kingdom Hearts !