n’attendez pas de
mourir
pour écouter vos étoiles internes *
oc12 - Paris (France)
A love supreme
mille roses ouvertes dans le
vide
[…]
la musique m’est venue en rêve
tout n’était que son
et j’étais
au milieu du
son
jamais
je n’ai joué
sans tout donner
jamais
je n’ai joué
sans vous aimer
je suis le sourire du
déluge *
Je viens de découvrir l’écrivain Zéno Bianu lors d’une lecture donnée par Poètes en résonances, accompagnée par le guitariste compositeur concepteur Mimi Lorenzini.
Zéno Bianu, auteur d’une œuvre multiforme interrogeant à la fois la poésie, le théâtre et l’Orient, ne se contente pas d’être – littéralement – habité par la voix que des anges de l’Humanité Éternelle lui inspirent. Il est un messager, un commandeur de l’Intemporel se signant sous les ferveurs de la beauté pure, au sens le plus authentique qui soit. À la volupté des mots, s’ajoute la dimension du cœur. Bianu ne dit pas. Il ne chante pas non plus. On a plutôt l’impression qu’il vibre. Il envoûte. Tenu par une tessiture émotionnelle qu’il offre sans compter, et pour cause, car venue du fond de l’âme, passée au prisme de l’acuité subtile, merveilleuse, tourmentée, des délicatesses innommables… Je crois que l’on peut parler là de magie. Cet amoureux, notamment, de jazz, nourri de ses limbes passionnelles ouvertes aux vents de la vie juste, pour ne pas dire de la destinée, témoigne et marque au fer d’or ce qui ne peut mourir. Son art est réceptif. Il est Amour vrai. Il ouvre l’espace au-delà du temps même. Et vous y transcende à jamais, sur le fil insécable d’une respiration réinventée, terrible et lumineuse…
Un essentiel rendez-vous.
Sandrine Rotil-Tiefenbach
* extraits de John Coltrane (Méditation) de Zéno Bianu, avec une magnifique préface d’Yves Buin (2012, Le Castor Astral).