Fleuve Noir, 14 avril 2011, 334 pages
Résumé de l'éditeur :
Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas.
Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre...
Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins.
Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ?
Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?
Mon avis :
Un vrai roman à énigmes, obligeant le lecteur à rassembler les pièces du puzzle. Car même si on "trouve" avant le dévoilement finale, cela n'a pas d'importance car l'auteure rebondie toujours.
Un vrai tunirapastecoucher qui se dévorre goulûment.
Une vraie descente dans la folie, toujours "border-line", si proche du réel.
Un enfant aux cailloux qui vous poursuit, une mamie Elsa qui vous reste en mémoire, longtemps, et dont la folie vous poursuit.
Ceci dit, quelques questions sans réponse : qui appelle mamie Elsa tous les matins et tous les soirs ? Elsa aide sa voisine Blanche, qui lui promet qu'elle l'aidera à son tour, mais il n'y a pas de suite, dommage.
Un double drame moderne, suivis d'un rappel au 119.
L'image que je retiendrai :
Celle des 194 tapettes à souris que mamie Elsa dissimule.