De : Rian Johnson (Réalisateur d’Une Arnaque Presque Parfaite)
Avec : Joseph Gordon Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt
Synopsis : En 2074, où les voyages dans le temps existent, la Mafia élimine ses ennemis en les envoyant 30 ans dans le passé, où ils se font exécuter par des « Loopers ». Joe (Joseph Gordon Levitt) est l’un de ces Loopers et mène une vie –relativement- tranquille jusqu’à ce qu’un jour, la mafia décide d’envoyer sa version future (Bruce Willis) dans le passé pour se faire tuer.
Avis (Spoilers !) : Reprenons le synopsis plus en détail :
Dans Looper, les voyages dans le temps sont devenus une pratique illégale seulement utilisée par les gangsters et mafioso pour éliminer toute trace de leurs ennemis en les exécutant dans le passé. Cependant, un puissant et mystérieux criminel nommé « The Rainmaker » semant la terreur en 2074, décide de tuer tous les « Loopers » en les envoyant 30 ans dans le passé pour les faire tuer par leur version plus jeune.
Joe se retrouve donc un jour à devoir exécuter son propre être futur. Ce dernier, déterminé plus que jamais à échapper à la mort, s’enfuit durant un moment d’hésitation de son ego plus jeune et part à la recherche de l’enfant qui deviendra 30 ans plus tard le Rainmaker, dans le but de le tuer (cela peut paraître compliqué, mais je vous jure que devant le film, tout semble logique).
Les deux Joe se retrouvent alors dans une ferme au fin fond du Kansas, où une jeune femme (Emily Blunt) vit seule avec son fils Cid qui possède des pouvoirs télékinésiques et qui pourrait potentiellement devenir le futur Rainmaker.
À en regarder la bande annonce, on pourrait croire qu’il s’agit là d’un énième film de science-fiction traitant de voyages dans le temps : détrompez-vous ! Looper se détache des stéréotypes en intégrant avec brio la notion du temps et ses possibilités infinies pouvant affecter le futur. Au bout du compte, Looper est davantage un film d’action que de science-fiction !
Le film, établi dans un futur proche, ne tombe pas dans le ridicule d’un monde super avant-gardiste avec ses gadgets et décors ultra high-tech, mais garde au contraire une approche rétro-moderne, qui offre une vision authentique du futur.
Un sentiment authentique certes, mais limité à la mise en scène. L’histoire est lui un peu plus fantastique, où des gens ont des pouvoirs de télékinésie et voyagent dans le temps.
Comme dans de nombreux films d’action, l’intégralité du film tourne autour d’une deadline où le « héro » surmonte obstacles physiques et psychologiques pour venir à bout du méchant. Ici, le personnage principal Joe, incarne à la fois le héros et l’ennemi, représenté par son présent et son futur.
Le film présente quelques séquences un peu trop exagérées dans les effets spéciaux et dans le slow motion, ce qui casse un peu l’intensité de l’intrigue. En effet, on ne peut s’empêcher de sourire à certains moments supposés être tendus.
Mais tout cela n’est qu’un petit détail vite oublié face à la narration plus large de l’intrigue, superbement construite et auquel on ne s’attend pas.
A cela s’ajoute le jeu d’acteur spectaculaire d’un Joseph Gordon Levitt méconnaissable, physiquement transformé pour jouer le rôle d’un Bruce Willis plus jeune. Au delà de la transformation physique, JGL mimique également les gestuelles de son collègue plus âgé, créant ainsi un lien plus crédible entre les deux versions du personnage principal.
Bruce Willis marque également sa présence à l’écran en incarnant un personnage à la John McLane, sensible et dur à la fois.
Chapeau également au jeune acteur Pierce Gagnon (Cid) qui captive l’attention par sa remarquable prestance.