Genre : Comédie Horrifique (Interdit aux moins de 16 ans)
Année: 1986
Durée : 40 minutes
L’histoire : Hideshi un jeune homme à l’existence misérable et qui est oppressé dans son boulot, décide de mettre fin à ses jours. Cependant il va bien vite se rendre compte qu’il ne peut pas mourir et que la douleur lui est étrangère. Il va alors s’acharner sur sa propre personne.
La critique de Vince12 :
La série des Guinea Pigs est vraiment une saga originale et atypique malgré sa qualité. Il faut dire que cette série culte d’horreur n’a jamais vraiment revendu plusieurs fois la même recette. Tout en restant un registre gore, chaque film propose quelque chose de nouveau.
La saga fait ses premiers pas en 1985 avec deux films : Devil’s Experiment et Flowers of Flesh and Blood. Il s’agit de deux films d’horreur torture porn qui ont la même base mais qui propose un concept un peu différent l’un de l’autre. Cependant les réalisateurs cherchent souvent à faire croire au spectateur qu’il est en présence d’un vrai Snuff Movie (ce qui est bien évidemment un gros canular marketing). En 1986 c’est Masayuki Kusumi qui se lance dans la réalisation de He Never Dies, un troisième opus qui change un peu le concept en choisissant de s’orienter vers la comédie horrifique.
Attention SPOILERS !
Hideshi est un jeune japonais qui travaille dans une entreprise. Son existence est peu enviable puisqu’il n’a pas vraiment d’amis et surtout il est oppressé dans son boulot. Hideshi pense se suicider en se tailladant les veines mais il renonce bien vite face à la douleur. Subissant cependant trop de pression dans son travail, il finit par craquer et récidive en se tailladant très profondément cette fois-ci. Il attend patiemment la mort cependant elle n’arrive pas. Pire sa blessure s’arrête de saigner. Hideshi commence alors à se charcuter plus profondément mais rien n’y fait.
Le jeune homme commence à sombrer dans le désespoir mais bien vite il est pris d’un sentiment d’euphorie et il décide d’appeler un de ses collègues de travail pour lui faire une farce. Lorsque celui-ci arrive, Hideshi commence à se charcuter et à s’éventrer sous les yeux de son collègue prenant plaisir à le faire hurler de peur.
Plus tard la petite amie du collègue en question arrive dans l’appartement et elle paraît alors plus préoccupée par l’idée de faire du nettoyage que par la situation d’Hideshi.
Voilà donc pour le scénario complètement déjanté et barré de ce nouvel épisode. Clairement le ton n’est pas le même que les deux précédents opus. Pourtant là encore, le film s’ouvre sur un commentateur qui prétend que les faits relatés sont vrais et qu’il s’agit d’une exception de la nature. Tout cela est bien sur ridicule à tel point qu’on doit évidemment se demander si Kusimi ne cherche pas à parodier les deux films précédents.
Cela pourrait s’expliquer par le ton désormais comique que ce troisième épisode donne à la série. Car oui He Never Dies est véritablement attachants. Personnellement j’avoue avoir éclaté de rire face à ce film d’humour trash et gore.
Mais ce qui le différencie également des précédents opus, c’est que le film n’est pas non plus dénudé de fond. Cette comédie horrifique peut également se voir comme une caricature et une satire visant à pointer du doit la culture japonaise du travail. On nous montre ici un jeune homme oppressé dans sa vie professionnelle et qui finit par craquer.
Mais là ou le film va loin dans l’humour noir c’est que justement notre héros n’a même pas le droit de mourir. Belle image d’une société d’individus embrigadés et qui ne maîtrisent plus leur destin. Dans ce monde où il n’est plus qu’un produit de société, l’individu finit par trouver le refuge dans l’autodestruction.
He Never dies a donc de nombreuses qualités. Par ailleurs les effets gores sont plutôt bien foutus. Après il est clair que ce moyen métrage est loin du chef d’œuvre. La mise en scène est pas mal mais pas brillante pour autant, ça sent le petit film amateur.
Cependant ce film se démarque de la série en développant un contenu.
Bref une vraie petite curiosité cinéphile vraiment attachante.
Note : 13/20 (C'est généreux mais bon)