En juillet, deux autres sociétés, BG Group Plc. et Encana Corp, ont annoncé une réduction de plus de 3 milliards de dollars de leurs actifs en gaz de schiste. Noble Energy Inc, Exco Resources Inc et Quicksilver Resources Inc ont annoncé au total plusieurs centaines de millions de dollars de dévalorisations. En juin 2012, le Texan Rex Tillerson, PDG d'Exxon, le plus grand producteur de gaz de schiste, a résumé ainsi la situation : «Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge». Il y a un an et demi, Alexandre Medvedev, haut responsable de Gazprom contrôlé par l'État, a prévu la ruine de cette activité. En février 2011, il a comparé le boom du gaz de schiste à la bulle Internet, « qui a énormément enflé avant de s'aplatir dans une dimension rationnelle et logique ». Il a su évaluer le prix auquel les producteurs américains devraient vendre leur gaz de schiste : « La production massive de gaz de schiste est impossible pour un cours inférieur à 6-8 dollars par million de BTU (Le British Thermal Unit est une unité d'énergie anglo-saxonne qui est définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré F° à la pression constante d'une atmosphère) ». Soit le double du prix d'exploitation du gaz naturel.
Source : La Tribune