Y en aura pour tout le monde

Et voilà la new news du mercredi (je vais essayer d'être fidèle au rendez-vous mais je ne promets rien...). Vous avez bien sûr la version L'Equipe sur le blog customisé ICI (n'hésitez pas à aller y cliquer voire même à y laisser un message, ça ne peut pas faire de mal). Pour cette version "vintage" et surtout plus perso, bonus préparation Ironman d'Embrun en fin de new news. 

J'ai eu la très bonne surprise de découvrir samedi matin la Une de L'Equipe magazine consacrée à Kilian Jornet, l'ultraterrestre. Comme quoi les grands esprits se rencontrent puisque la dernière news de ce blog était en grande partie consacrée à l'Espagnol (et ce n'était pas concerté). Au-delà de cette coïncidence, bien heureux d'être le témoin de cette évolution. Voir un "traileur" à la Une d'un grand magazine comme celui-là est peut-être révélateur d'une évolution des mentalités. Merci à la rédaction du Mag d'y avoir pensé et d'avoir osé. C'est en tout cas une bouffée d'air pur dans un monde sportico-médiatique dominé par les grandes disciplines traditionnelles. Il n'est pas question de vouloir "lutter" avec le foot, le rugby, le tennis, le basket ou la F1... Mais au moins d'exister. De faire en sorte que ces athlètes soient enfin reconnus comme de réels champions. Ils sont nombreux à s'entraîner comme des malades, à faire d'énormes sacrifices depuis des années, souvent juste par passion. Kilian Jornet est aujourd'hui le plus mis en avant. Mais sur ce blog, on essaiera au fil des semaines de parler de plein d'autres. Dans la famille des sports nature, je pense par exemple à Thierry Gueorgiou, dix fois champion du monde de course d'orientation (je vous promets que c'est un vrai sport, très exigeant et d'ailleurs reconnu de haut niveau par le Ministère des Sports), je pense à plein d'autres qui eux aussi méritent un peu de lumière. Et puisque nous sommes ici pour partager, n'hésitez pas à évoquer dans les commentaires vos passions et vos envies. On essaiera de faire plaisir à tout le monde.

(twitter : @pgb51)

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Un peu d'actu trail avec le week-end dernier la Course des Templiers, un des rendez-vous historiques des amateurs de course en nature qui se disputait autour de Millau (71km pour la course historique). Déjà tout petit coureur, on me parlait de cette course à faire absolument. Une de ces courses que l'on inscrit sur la liste des "incontounables" comme sur route le Marathon de New York (au passage bonne chance à ceux qui y seront dimanche... sortez les rames...), Marseille-Cassis, Marvejols-Mende, Sedan-Charleville, le Marathon de Paris, ou encore les 100km de Millau. Si aujourd'hui les trails sont à la mode et entrés dans une surenchère de distances et de dénivelés sur laquelle j'aurai bien l'occasion de revenir un de ces jours, il est bon parfois de se replonger dans les classiques. La Course des Templiers en est une puisque la première édition a été créée en. Fabien Antolinos (Team Terre de Running – Ronhill) s'est imposé cette année en 6h10 devant l'Espagnol Miguel Heras. Surtout spécialiste de la montagne (50 sommets de plus de 4000m), Antolinos, 35 ans, en profite pour s'adjuger le titre de champion de France de trail au terme d'une saison où il a aussi remporté Nivolet-Revard et Les Gendarmes et les Voleurs (3e place à l'Ecotrail de Paris et à la 6000D). Victoire de Nuria Picas chez les femmes devant Emelie Forsberg.

Et puisque nous sommes dans les classiques, les 1er et 2 décembre, il y a la 59e édition de la Saintélyon, 70 km entre Saint-Etienne et Lyon à travers les Monts du Lyonnais, avec un départ à minuit pile, à la belle étoile. Celle-là, j'ai eu l'occasion de la courir il y a trois ans et j'en garde un très bon souvenir... même si les quais du Rhône sur les derniers kilomètres avant d'arriver au Palais des sports de Gerland semblent interminables. Pas sûr qu'il reste beaucoup de dossards disponibles (10 000 coureurs au départ sur toutes les distances proposées dont 6000 sur la "grande") mais n'hésitez pas à aller encourager les coureurs si vous êtes dans le coin.

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Petit coup de coeur en passant avec la 10e place de Marion Lorblanchet au Championnat du monde de Xterra, cette forme de triathlon nature où le VTT remplace le vélo de route et la course à pied est typée trail (ça se passait à Hawaï). Vice-championne du monde l'an dernier (3e en en 2010), Marion, une des chouchoutes de ce blog (il y en a quelques-un(e)s qui bénéficient de ce statut VIP) a connu une saison noire avec de multiples blessures. Son vrai niveau est bien sûr meilleur que cette dixième place mais Marion, championne de France de triathlon "classique" en 2007 et championne du monde juniors en 2002, a su se battre, s'accrocher tout au long de l'année et passer au-delà de la souffrance physique et souvent morale d'une saison pourrie. Comme une vraie championne.

Pour info, l'Espagnol Javier Gomez a enfin décroché un titre cette année après l'argent aux Jeux olympiques derrière Alistair Brownlee et l'argent encore au championnat du monde derrière Jonathan Brownlee, le p'tit frère du champion olympique (sacrée famille !). Dixième place d'Olivier Marceau, l'unique Français champion du monde de triathlon olympique (en 2000) qui court désormais sous couleurs suisses (petit conseil d'ami, allez lire son blog... bon moment garanti... c'est cadeau). Chez les femmes, l'Ecossaise Lesley Paterson s'est baladée. La brève commise sur lequipe.fr est ICI

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Comme annoncé dans la news précédente, le week-end dernier avait donc lieu le CCI4* des Etoiles de Pau. Pour les non initiés, il s’agit du plus gros niveau de difficulté d’une épreuve de concours complet. Pour les « vraiment pas initiés du tout » (ce n'est pas grave soyez rassurés) le concours complet est une des trois disciplines olympiques de l’équitation où chaque couple doit d’abord réciter une reprise de dressage puis s’attaquer à un cross plus ou moins long selon la cotation et enfin finir le dernier jour par un parcours de saut d’obstacles. Seuls six concours dans le monde sont classés 4 étoiles (Pau, Adélaïde, Lexington aux Etats-Unis, Luhmühlen en Allemagne et les deux mythes, Badminton et Burghley, en Angleterre). A ce petit jeu, les Allemands, Britanniques, Australiens, Néo-zélandais se partagent l’essentiel des titres. Un temps au sommet (champions olympiques par équipes en 2004 avec Nicolas Touzaint, Jean Teulère, Arnaud Boiteau, Didier Courrèges et Cédric Lyard), les Français sont un petit peu plus en retrait en ce moment principalement because une grosse faiblesse en dressage (c’est un peu comme si en triathlon, un mec ne savait pas nager… même s’il est super fort en vélo et en course à pied, s’il ne sort pas de l’eau, ça ne sert plus à grand-chose).
(photo © Les Garennes, DR) Même s’il faisait pour le moins frisquet du côté du domaine de Sers (heureusement un bon café avec une écuyère russe, ça réchauffe et ça fait beaucoup de bien), avec toute mon équipe d’Equidia Life, nous nous sommes bien amusés avec 15 heures de direct. Un super week-end dans une atmosphère qui sent bon le sport, sans prise de tête malgré la présence des meilleurs mondiaux. Avec des bénévoles au top comme toujours, prêts à se décarcasser pour le confort et le plaisir de tous et cela dans des conditions pas toujours des plus confortables sous la pluie et/ou dans le froid. Esprit au top aussi du côté des cavaliers. En concours complet, vous pouvez par exemple voir Mark Todd, double champion olympique, élu cavalier du XXe siècle par la fédération Internationale d’Equitation (FEI), toutes disciplines équestres confondues, préparer le cheval d’un jeune cavalier en stage chez lui. Un peu comme si Messi cirait les chaussures d’un mec du centre de formation du Barça… C’est ça l’esprit du concours complet. Perso, j’adore.

Le vendredi soir, un petit pot avait été organisé. Il réunissait tous les médaillés olympiques présents sur place (et il y en avait un paquet) ainsi que notre Tony Estanguet national, triple champion olympique de canoë. Un moment de convivialité supplémentaire, entre gens simples alors que si l'addition de tous les titres majeurs réunis sous cette tente des Etoiles de Pau avait de quoi donner le vertige. Dieu que ça fait du bien.

Côté sportif, le numéro 1 mondial Andrew Nicholson s’est imposé devant son coéquipier Jonathan Paget. L’Allemand Michael Jung (en photo © Kit Houghton/FEI, DR), champion olympique, du monde et d’Europe tant en individuel que par équipes (pas mal pour un cavalier de seulement 30 ans… en équitation c’est encore très jeune), complète le podium. Du côté des frenchy, un grand bravo à Astier Nicolas (Astier, c’est bien le prénom) qui signe à 23 ans une belle sixième place après avoir même pu espérer un peu mieux à l’issue d’un cross qu’il avait bouclé en quatrième position. Le garçon est incontestablement très talentueux et affiche dans le regard un quelque chose d’indéfinissable que l’on retrouve chez tous les champions, quel que soit le sport.

Le week-end prochain, on rentre au chaud avec Equita’Lyon. Du dressage, du saut d’obstacles et de l’équitation western au programme. Un concours réputé pour être l’un si ce n’est le plus beau au monde. Avec là encore une vraie ambiance et une vraie atmosphère qui respire le sport (sinon, je n'en parlerais pas sur ce blog de toute façon). Alors si vous passez du côté de Lyon, ce serait dommage de manquer ça… On va bosser dur avec encore du direct à gogo pendant trois jours sur Equidia, mais on va s'éclater. Parce que le pire, c'est qu'on aime ça !

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Opération Embrun

L'Ironman d'Embrun c'est désormais dans neuf mois et demi. A peine plus que le temps de mettre au monde un bambin. J'ai l'impression qu'il va falloir prévoir une césarienne et que l'accouchement ne sera pas sans douleur. Car à part la natation que je continue d'entretenir à peu près sérieusement (encore une bonne séance de 3000m ce mardi... pour de vrai... avec pour le détail : 2x(100 , 200 4 nages, 300) - 200 palmes - 6x50 plaquettes bras opposés - 200 respi 3,5 tps - 200 respi 3, 5, 3, 7 tps - 6x50 palmes rapide - 500 pull), pour le reste c'est un peu au point mort. Le vélo, je n'en parle même pas, mes velléités de reprise se sont limitées à un regonflage des pneus... Ce n'est pas comme si j'avais 188 bornes à me taper le 15 août prochain avec entre autres réjouissances un col hors catégorie...

Pour la course à pied, une ou deux séances par semaine mais pas vraiment à un rythme fracassant (c'est le moins que l'on puisse dire). La nuit qui tombe trop vite a fait sauter les séances en forêt (la frontale c'est rigolo un temps mais ça a ses limites) et l'emploi du temps plus que démentiel n'arrange pas les affaires. Mais la médaille de finisher n'en aura que plus de saveur. A noter une sortie bien sympa (malgré la pluie) un samedi matin avec le groupe de Runners.fr. L'occasion surtout de courir avec Cécile (Bertin) juste avant son départ pour l'Egypte où elle dispute actuellement la troisième de ses quatre courses du challenge des Four Deserts avec encore 250km en autosuffisance alimentaire (en ce mercredi soir où j'écris ces lignes, Cécile a bouclé la 4e étape et pointe actuellement au 37e rang (4e féminine) sur 140 au départ... ce jeudi, c'est l'étape de 80km...). Voilà de quoi m'inspirer et me foutre un coup de pied au postérieur pour enclencher la seconde...