Joseph Vaughan a douze ans lorsque qu’il découvre le cadavre mutilé d’une fillette dans son village natal de Géorgie. De nombreuses fillettes sont la proie d’un tueur dans la région. Joseph se fait la promesse de protéger “au moins” Elena la fille de Gunther dont la famille habite la ferme voisine de celle où il vit avec sa mère. Malheureusement il ne pourra honorer sa promesse, les victimes se succèdent, la police s’embourbe dans une enquête qui ne donne rien et les habitants veulent un coupable.
C’est la vie de Joseph sur plusieurs dizaines d’années que nous narre ici l’auteur. Nous n’avons pas ici affaire à un roman de serial killer mais à un roman sur ce que la culpabilité, la recherche de vérité, et la mélancolie peuvent faire à un homme. Joseph décide un jour de partir s’installer à New-York dans l’espoir d’y vivre de ses écrits. Il met le plus de kilomètre possible entre sa nouvelle vie et les ruines de son passé laissé en Géorgie mais l’esprit humain n’oublie rien. Après de nombreuses épreuves il doit s’y résoudre : on n’échappe pas à ses démons il faut les combattre. Il se lance alors dans la traque du monstre qui hante sa vie.
Joseph est un homme réfléchi et rationnel mais il ne peut s’empêcher de croire que tout ce qui lui arrive est une sorte de punition, ayant faillit à sa mission de protection enfant. Joseph aurait pu sombrer dans la folie, abandonner, mais il va aller jusqu’au bout de ce combat qui le ronge, jusqu’à la lutte ultime contre le mal. L’auteur arrive à nous semer, à nous envoyer sur de fausses pistes, il nous entraine dans les rouages de l’âme humain et nous prouve ici que les serments d’enfant ne sont pas des paroles en l’air. La souffrance semble parfois être le passage obligé pour être en paix avec sa conscience.
♦ Seul le silence de R. J. Ellory
Editeur : Le Livre de Poche
ISBN : 978 2 253 15729 8
Parution : octobre 2010
Prix : 7,60€
Pages : 602