Difficile de parler de ce roman. La description du lieu, North, fait froid dans le dos. La plume de Nils Trede nous immerge complètement dans cette ville basse, grise et à l’atmosphère lourde. On sent le brouillard, on respire l’air vicié par les relents de poissons tués en bord de mer et on imagine sans peine l’eau visqueuse de sang… Et que dire de cette population bourrue, muette et violente… Comme une noyée, je me suis raccrochée à la famille D., tellement étrangère à toute cette faune sauvage, ouverte sur le monde et consciente des limites que leur offre cette environnement. Jusqu’au drame…
L’écriture fluide et les chapitres courts rendent la lecture très rapide mais je me suis posé beaucoup de questions, ne comprenant pas toujours où l’auteur voulait en venir. Il passe d’un environnement à l’autre de façon brusque et déconcertante, ce qui demande un moment d’adaptation et un réajustement de la part du lecteur.
Un roman singulier qui nous narre une histoire de jalousie, de meurtre, de légendes et de folie aussi…
Et si l’histoire de North ne m’a pas vraiment touchée, j’ai par contre été séduite par la plume de l’auteur. Réaliste sans être trop descriptif, capable d’alterner des moments de pure poésie avec des scènes atroces, Nils Trede nous plonge complètement dans cette ville étrange.
Envie de lire le premier chapitre ? C’est par ici !
Le nœud coulant – Nils Trede – Les Impressions Nouvelles – 2012