Magazine Amérique du nord
Une nouvelle vie commence à 40 ans. Laurent Fouquet fait partie des méticuleux qui soignent leur entrée. Il fera son apparition sur le Dakar après une carrière de plus de vingt ans dans l’élite, et un palmarès long comme le bras conquis sur tous les types de pistes de terre ou de sable. En 1992, le tout jeune pilote bordelais remportait son premier titre, sur la Coupe de France de Cross Car. Depuis, il a varié les plaisirs et collectionné les trophées (championnat de France d’Autocross, de rallye tout-terrain, Baja de France, Shamrock…), tout en cheminant patiemment vers le Dakar : « naturellement j’y pense depuis très longtemps, car c’est l’aboutissement logique de tout ce que j’ai fait. Mais j’ai toujours voulu prendre mon temps avant de m’engager, de manière à pouvoir me lancer dans de bonnes conditions. Cette année nous avons eu une opportunité avec l’équipe Sodicars, qui nous a permis de construire une voiture performante ».
Le pilote-préparateur, qui a hérité du savoir-faire paternel dans la conception de buggys, relève en effet un défi technique. Pour l’entreprise familiale, le Dakar 2013 pourrait signifier le début d’une série au long cours, dans laquelle Laurent se voit bien jouer les premiers rôles : « En termes de classement, l’objectif c’est au moins de me situer dans les dix premiers. Dans mon parcours, j’ai gagné à peu près tout ce que j’ai fait. Alors l’idée, c’est de regarder un peu plus loin, et d’aller jouer avec l’élite d’ici 3, 4 ou 5 ans. Pour l’instant j’ai quand même tout à prouver, explique l’ambitieux, qui pense compter sur une machine déjà capable de petites merveilles. Nous rentrons d’une semaine d’essais au Maroc, et la voiture m’a surpris, elle réagit très bien. Je craignais par exemple qu’elle connaisse des problèmes de température, et en réalité elle n’a absolument pas chauffé ». Pour le moment de vérité, rendez-vous au Pérou.
René Lanouille