Prosper et Bo, deux orphelins en fuite, se réfugient à Venise. Ils y font la connaissance du Prince des Voleurs, un mystérieux adolescent masqué qui, la nuit tombée, s’infiltre dans les riches palais afin de les cambrioler. Il accepte d’accueillir les deux frères au sein de la bande d’enfants des rues sur laquelle il veille. C’est alors qu’un mystérieux commanditaire engage le Prince pour mettre la main sur un trésor légendaire, entraînant nos héros dans un tourbillon d’aventures et de magie.
Un livre un film, de la plume à l’écran, l’imaginaire suit son chemin. Les images posées donnent vie aux mots, parfois avec talents, parfois avec douceurs, parfois avec brio, parfois mollement. Le Voleur de Venise puise son inspiration dans une fascinante histoire de roman jeunesse. Prosper et Bo prennent vie sous les traits de Aaron Taylor-Johnson (Savages) et de Jasper Harris. Autant le roman m’a transporté tout le long de chapitres que le film m’a semblé noyer la magie de l’oeuvre de Funke. (connue essentiellement pour la séries de livres Coeur d’encre).
Le Voleur de Venise a tout pour faire rêver. Il possède un graine magique dans son coeur. La version papier est sublime. Sans nul doute, un petit bijou. Le film l’est moins. Il prend vie sous le talent de Richard Claus offrant une visite de la ville de Casanova féérique, magnifique et merveilleusement dépeinte. La photographie ébloui, l’ambiance qui se forme se savoure avec son atmosphère magique. Le casting est prometteur. Il permet de découvrir Aaron Taylor-Johnson plus jeune moins violent que son rôle dans Savages.
Là, où mon coeur s’est arrêté a été le choix de Rollo Weeks dans le rôle du Prince des voleurs. J’ai eu du mal à me laisser convaincre par sa grandeur. Difficile d’incarner un personnage de cet ampleur. Je n’ai pas retrouvé le charme, le charisme, la complexité et le côté torturé de l’oeuvre que j’ai aimé. Même en l’oubliant, ou en l’ignorant c’est le cas de mes Moopys, le prince ne convaincs pas à la perfection. Le mélange de ce protagoniste clé et de touches d’humour a plombé mon attention et la magie. Ajoutez par dessus, certains plans qui m’ont donné le sentiment de voir un vieux film comme L’Apprentie sorcière (Bedknobs and Broomsticks) mais moins poétique. Je suis restée sur ma faim. Et les 15 dernières minutes n’ont pas amélioré mon opinion ni mon idée d’adaptation abîmée. Néanmoins, les yeux rêveurs de enfants seront séduits dans une certaine mesure. Ils apprécieront le ton, les licornes, les amitiés, les rêves et la formidable aventure des deux frères Prosper et Bo. Un divertissement familial agréable.
L’adaptation d’un roman
Le voleur de Venise (The Thief Lord) est adapté d’un roman allemand pour enfants de Cornelia Funke. Le livre est disponible en français aux éditions Livre de poche sous le titre: Le prince des voleurs. C’est une histoire qui touchera le jeune public dès 9 ans. Une tendresse particulière m’envahit pour les personnages principaux, des enfants qui évoluent au sein de Venise. La ville elle même devient un être à part entière. La plume possède un charme envahissant. Impossible de fermer le livre, je l’ai dévoré et aimé de bout en bout. Une aventure merveilleuse à dévorer pour petits et grands. Venise es belle, Venise est vivante, Venise est envoutante. Laissez vous prendre dans ses bras. Lisez le livre, offrez le à vos miniatures de 9 ans et plus. Un voyage magique les surprendra loin des Harry Potter et autres héros.
Note film: 7/10
Note livre: 9/10
Titre original: THE THIEF LORD 2006
Long métrage allemand, anglais – 1h34 mn
Genre: Jeunesse / Enfants, Famille
Réalisateurs: Richard Claus
Acteurs: Aaron Jahson , Jim Carter, Jasper Harris, Rollo Weeks
Scénaristes: Daniel Musgrave
Distributeurs: Condor Entertainment
Sortie en DVD et Blu-Ray le 2 novembre 2012