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Edward Hopper vu par…8 réalisateurs

Publié le 30 octobre 2012 par Blended @blendedph

A l’occasion de la première rétrospective à Paris du plus célèbre des peintres américains, Edward Hopper, 8 réalisateurs signent 8 films inspirés de 8 tableaux. Rien de moins que Mathieu Amalric, Sophie Barthes, Dominique Blanc, Hannes Stöhr, Sophie Fiennes, Valérie Mréjen, Hannes Stöhr et Martin De Thurah. A chaque fois, un regard différent sur l’oeuvre du plus américain des peintres. De la reconstitution de tableau à l’identique par Dominique Blanc en passant par un court métrage à la Woody Allen de Sophie Barthes, jusqu’à la réponse à une question fondamentale posée par Valérie Pirson en observant « Summer evening »: Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un couple en train de rompre ? Pour le reste c’est à voir ici et maintenant.

Hopper vu par… Mathieu Amalric

D’après « Sun in an empty room », 1963
Prix de la mise en scène à Cannes en 2010 pour son film « Tournée », l’acteur fétiche de Arnaud Desplechin est aussi un fan de Hopper.
Filmer Hopper. Quel tableau choisir ? Mathieu Amalric s’est intéressé à l’avant-dernier tableau du peintre, une pièce vide avec une fenêtre ouvrant sur la campagne. L’austérité absolue. Sa caméra explore tous les recoins du tableau, cherche le secret de cette peinture. Et le trouve ?

Hopper vu par… Sophie Barthes

D’après « Nighthawks », 1942
Sophie Barthes a réalisé « Cold souls » qui l’a révélée à la critique et au public. Née à Toulouse, elle prépare actuellement un film de fiction sur Susan Sontag, et une adaptation de « Madame Bovary ».
Hopper, c’est toujours la même histoire : une fille nue dans un décor vide. Et si l’une de ces héroïnes esseulées invitait le peintre à la rejoindre à l’intérieur du tableau pour qu’il constate avec elle l’inanité de son existence. Partir en balade dans Manhattan le soir, bras dessus bras dessous avec Edward Hopper/Michael Stuhlbarg (acteur des frères Coen et de Scorcese), c’est tout ce qu’elle demande !

Hopper vu par… Dominique Blanc

D’après « A woman in the sun », 1961
Dominique Blanc, l’actrice aux quatre César, aux deux Molière et à la Coupe Volpi. C’est son premier film de fiction.
Elle avait songé intituler son film : « Hop, Hope, Hopper ». Elle a finalement choisi, plus sobrement :  » Hope ». Un clown au visage maquillé de blanc termine son spectacle pourri devant un public clairsemé. Après la représentation, elle se démaquille tandis que le soleil se lève. C’est Clémence Poésy qui incarne cette silhouette d’ombre et de lumière.

Hopper vu par… Sophie Fiennes

D’après « First Row Orchestra », 1939
Sophie Fiennes est une documentariste britannique. Elle a réalisé un film sur Anselm Kieffer, « Over your cities grass will grow », en 2010. Elle vient de terminer un film sur le philosophe Slavoj Zizek.
Une salle de concert (le Wimbledon Theater). Des spectateurs endimanchés (manière britannique). Une femme au milieu qui, pendant que la musique de Webern impose son tragique, songe à l’amour perdu. Inspiré par le tableau « First Row Orchestra », le film est écrit et interprété par la poétesse anglaise Kate Ghyll.

Hopper vu par… Valérie Mréjen

D’après « First Row Orchestra », 1939
Sophie Fiennes est une documentariste britannique. Elle a réalisé un film sur Anselm Kieffer, « Over your cities grass will grow », en 2010. Elle vient de terminer un film sur le philosophe Slavoj Zizek.
Une salle de concert (le Wimbledon Theater). Des spectateurs endimanchés (manière britannique). Une femme au milieu qui, pendant que la musique de Webern impose son tragique, songe à l’amour perdu. Inspiré par le tableau « First Row Orchestra », le film est écrit et interprété par la poétesse anglaise Kate Ghyll.

Hopper vu par… Valérie Mréjen

D’après « Conference at night », 1949
Vidéaste et écrivain, Valérie Mréjen a réalisé ave Bertrand Schefer son premier long-métrage, « En ville », en 2011.
« Conférence de nuit », c’est trois personnages qui discutent dans un bureau. Le boss (Pierre Baux) s’inquiète de la bonne marche des affaires. La secrétaire, Marilyne Canto, se justifie, tandis que le collaborateur (Antoine Chappey) en a plus que ras le bol. Satire de la vie de bureau (et de son vain langage), le film de Valérie Mréjen pourrait, en entreprise, utilement vacciner contre cette maladie contemporaine : la réunionite.

Hopper vu par… Valérie Pirson

D’après « Summer evening », 1947
D’origine belge, Valérie Pirson a réalisé des courts et des clips, en animation. Elle collabore régulièrement avec Michel Gondry.
Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un couple en train de rompre ? C’est la question que s’est posée Valérie Pirson en observant « Summer evening », un tableau où un homme et une femme se tiennent debout, côte à côte, sous une véranda la nuit. Peu à peu, les silhouettes s’animent, gambergent, se confient. Morale de l’histoire : « Ce que c’est con, une mouche. »

Hopper vu par… Hannes Stöhr

D’après « Night Windows », 1928
Cinéaste berlinois, Hannes Stöhr a explosé avec « Berlin calling », un film consacré à Paul Kalkbrenner – star de la scène électro en Allemagne.
Berlin. Une femme rentre chez elle, branche la musique (Kalkbrenner, dans la version du frère Fritz), commence à danser puis arrose les plantes. Elle se déshabille, s’allonge un instant sur le lit. C’est vu du dehors, par la fenêtre. Dispositif hitchcockien mais avec, pour la musique, l »irrésistible et submergeant boum-boum du roi de la techno berlinoise. Attention, ça fait du bruit.

Hopper vu par… Martin De Thurah

D’après « Cape Cod evening », 1939
Réalisateur de nombreux clips (Feist etc.), Martin de Thurah est un cinéaste danois.
Un homme et une femme, leur chien, dans la campagne tranquille. Martin de Thurah a tiré de cette obsédante vision un poème trèrs onirique, tourné au Mexique. Images d’un couple et leur désir d’enfant. Un piano, une piscine, les planètes et l’amour. Et Hopper dans tout ça ? Suivez le chien, vous trouverez la solution…


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