Je viens de débarquer à Brighton, ville de la côte d’Azur anglaise. La « hometown » de Blood Red Shoes et beaucoup d’autres est reconnue pour son effervescence artistique et sa scène musicale extrêmement active (il faut dire que je n’ai pas choisi l’endroit par hasard). J’ai donc fait mes premiers baptêmes de concerts, dont Frànçois and The Atlas Mountain cette semaine à The Coalition, une belle petite salle sur le front de mer.
Ambiance très anglaise pour un groupe arrivé tout droit de Bordeaux : piliers de briques, décor assez sombre, un DJ passant des vinyles de bon goût…
Le groupe de première partie se pointe, The Peppermint Beat Band : quatre types au look très 60’s qui ont quelques chansons pas mal. Surtout la première, « There’s a Place ». Leur performance ne va pas me marquer à vie mais le chanteur – qui a l’air complètement perché – a une présence qui ne laisse pas indifférent. À suivre.
Frànçois et son groupe – que je qualifierais de « wild pop » – débarque, frais et souriant malgré le long voyage qu’ils ont du faire dans la nuit. « C’est la première date de notre tournée anglaise » annonce joyeusement le chanteur. Ils commencent très fort avec « Soyons les Plus Beaux » (une des meilleures chansons du set selon moi) et communiquent au public leur envie de danser d’un pied sur l’autre. Leur percussionniste fou sautille au milieu de tous ses accessoires, tout en faisant mille rythmes avec chacune de ses mains : est-il réellement humain ? Des fois j’ai du mal à croire que ces quatre ovnis portant des colliers de coquillages viennent réellement de France. Une de mes chansons préférées, « Edge Of Town » (en anglais cette fois), vient à point : son groove et son riff de guitare qui balance me colle un grand sourire au visage.
Quelques minutes après, on se marre intérieurement quand Frànçois case des paroles de Véroniques Sanson sur « Je suis de l’eau » (de l’eau du puit de l’eau de là haut, bien sûr!). Tu pensais qu’il n’y avait dans l’audience que des rosebifs ignorants la langue de Molière, hein ?
Le concert se passe globalement bien, c’est même pas mal l’extase, autant à écouter qu’à regarder. Leurs petites chorégraphies – où l’on peut les voir faire des sauts de cabri – sont du plus bel effet, et pourtant si simples. Si j’avais su j’aurais essayé de les apprendre à l’avance !
Merci Frànçois et sa team Atlas pour ce bon moment, on en ressort en voyant des étoiles un peu partout, et l’envie d’inventer une danse du soleil en ce mois bien pluvieux.