Par Bernard Vassor
Constant Troyon, A vu le jour à Sèvres en 1810, il est mort à Paris en 1865. Ce peintre de Barbizon fut le plus connu et le plus recherché de son vivant des peintres de cette « Ecole ». C’est Camille Roqueplan qui l’introduisit dans le cénacle de la forêt de Fontainebleau où il rencontra Théodore Rousseau, Jules Dupré, Narcisse Díaz de la Peña, Camille Corot, Charles Daubigny. Il ne peignit tout d’abord que des paysages, puis après son retour de Hollande il dessine et peint dans des étables les animaux de la ferme.
Sa grande notoriété ne l’a pas empêché de soutenir de jeunes artistes comme Eugène Boudin et Claude Monet, qui, sur la recommandation de son ami Boudin se rendit à son arrivée à Paris dans l’atelier de Troyon rue de la Barrière Rochechouart. Monet exprimera son admiration sans borne pour son protecteur, jusqu’en 1860 fidèle à son ingratitude coutumière, Monet le renia en partie….
Eugène Boudin, de retour à Paris après son mariage, s’installa au 27 avenue Trudaine dans une maison mitoyenne de celle du jardin de Troyon qui pour l’aider lui achètera fort cher des dessins et des pastels.
Malheureusement, Constant Troyon, est atteint vraisemblablement d’une maladie qui a emporté à l’époque une grande partie d’artistes et d’écrivains. Devenu fou et à demi paralysé, il peint des vaches perchées dans des arbres.
Sa mort passa complètement inaperçue, inhumé au cimetière Montmartre, il fallut attendre un an pour qu’un personnage officiel prononce son éloge funèbre. Sa mère sera à peine remerciée pour avoir offert au Louvre « Le retour à la ferme »
Source principale :
Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Robert Laffont 1995.
Avec un peu de retard, j'avais promis lors de la visite au cimetière Montmartre, voilà qui est fait !
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