Drôle de fête que celle d'Halloween où la lumière de drôles de lanternes réveillent les esprits facétieux ou maléfiques qui hantent nos pires cauchemars!
Le vieux conte irlandais de Jack à la lanterne, est, nous dit-on, à l'origine des pratiques parvenues jusqu'à nous et revivifiées par la récupération commerciale planétaire.
Plutôt amusante, cette évocation japonaise pour une célébration d'origine celtique!
Mais qu'on ne s'y trompe pas, la célébration d'exorcisme est universelle.
En Birmanie, le culte des esprits (Nat), antérieur au bouddhisme, se manifeste au quotidien et lors de fêtes rituelles.
En Chine, pour les grands pudus," les fantômes sont avertis de la tenue d'un banquet par une lanterne accrochée à une hampe de bambou dressée à côté du temple. Il faut savoir en estimer la hauteur selon l'importance du festin proposé, car plus la hampe est haute, plus nombreux seront les esprits qui accoureront, et il ne faudrait pas les décevoir. Les habitants du voisinage en plantent parfois de petites devant leur maison pour mieux éclairer la route des revenants. Devant le temple on installe une longue table pour que chacun y dépose ses offrandes". texte emprunté à Wikipedia
Dans toute l'Asie du Sud Est, la fête des fantômes affamés, est l'occasion de repousser la peur d'être hanté par les esprits mécontents de leur sort.
En Amérique du sud, la relation aux esprits est peut-être plus qu'ailleurs, une affaire de proximité quotidienne, que la fête catholique du premier novembre dédiée aux morts, renforce encore: "Tôt le matin, les vivants viennent apporter aux morts ce qu'ils aimaient et des oeillets pour leur rappeler le parfum de la terre. On leur parle, on les appelle au son des guitares et des accordéons. Toute la nuit, des lanternes brûlent pour guider le retour des âmes. Les grandes portes qui recouvrent les tombes seront ouvertes, après une longue attente. Et fondue dans l'aube du matin, les âmes peuvent enfin établir le contact avec les mortels. Ce sont d'interminables discours relatant tous les menus événements de l'année", peut-on lire sur ce blog, dans un article consacré au Mexique.
A Madagascar, le proverbe dit "Les morts ne sont vraiment morts que lorsqu'on les a oubliés". La fréquentation du défunt, de son esprit, au fil du temps, donne lieu à l'étrange cérémonie du fameux "retournement du mort, où les rituels festifs bruyants recouvrent l'angoisse des vivants. (photo suivante empruntée ici et intitulée "Quand la mort se met à danser")
Pour éclairer les nuits devenues trop longues, à l'entrée de nos saisons hivernales, la coutume perdura, au moment de célébrer les défunts et de lutter contre leurs esprits trop tourmentés.
En Amérique, les citrouilles attendaient leur tour! Nombreuses et faciles à évider, elles remplacèrent bientôt la rave originelle. Leurs bouches édentées et leurs yeux évidés luisent plus largement dans la nuit noire. Et pendant ce temps, Jack, l'ivrogne qui n'avait pas peur du diable, continue, sans nous déranger, son errance éternelle.