Fables du paysage flamand, au Palais des Beaux-Arts de Lille (59)

C’est de paysage qu’il s’agit, selon le titre de l’exposition, de paysage flamand. Pas de ce plat pays chanté par Brel, mais ceux d’autres artistes, bien plus anciens, dont le nom commence aussi par B : Bosch (1453-1516), Brueghel (un siècle de 1525 à 1625 environ et trois générations), Bles et ses pseudonymes (1510-1560), Bril (1553-1626). Et d’autres aussi, que j’ai, pour beaucoup, découverts. Paysages fantastiques, de montagnes, de creux, de routes. Des incendies, des visions de l’enfer et du paradis (le « parc à radis » de Gilles Defacque), des œufs pour une symphonie, des luths qu’on joue avec les pieds, des monstres marins, des anges avec des ailes multicolores, des tentations, des souffrances, des saints, des hommes et des femmes, des vivants et des morts. Les détails abondent, majestueux ou triviaux, ordonnés ou chaotiques. Et ça raconte tant d’histoires qu’on peut encore, visitant cette exposition, en raconter de nouvelles. Ces tableaux sont comme la source de notre imaginaire présent.