Les biomarqueurs, rappellent les chercheurs, permettent de détecter le développement de maladies telles que les cancers ou les infections virales dont le VIH.
Le nouveau capteur a été testé sur un biomarqueur, le « p24 », qui présent dans le sang, indique une infection à VIH et sur le PSA (Prostate-Specific Antigen), l'indicateur précoce du cancer de la prostate. Le capteur analyse le sérum du sang, dans un contenant à usage unique. Si le résultat est positif pour p24 ou PSA, il montre une réaction qui engendre des amas irréguliers de nanoparticules, qui donnent une teinte bleue distinctive dans une solution à l'intérieur du conteneur. Si le résultat est négatif les nanoparticules se séparent en boules et la solutiondevient rougeâtre. Les deux résultats sont donc lisibles à l'œil nu. Sur le p24, le capteur se montre suffisamment sensible pour détecter d'infimes charges virales, expliquent les auteurs, qui n'auraient même pas pu être détectées par les méthodes actuellement disponibles. Ainsi, les 2 biomarqueurs, p24 et PSA ont pu être détectés dans le sérum à concentration de 1x10-18 g ml-1.
Enfin, le capteur peut également être reconfiguré pour d'autres virus et les maladies dont on connaît le biomarqueur spécifique. Le Dr Roberto de la Rica, co-auteur de l'étude ajoute que ce test qui autorise la détection d'infections ou maladies jusque-là indétectables, pourra permettre de traiter les patients de manière plus précoce.
Source: Nature Technology Plasmonic DOI: 10.1038/NNANO.2012.186 ELISA for the ultrasensitive detection of disease biomarkers with the naked eye