Toujours aussi peu de temps pour lire The Economist :
La Chine change harmonieusement de gouvernement. Mais, pour
le reste c’est explosif : « instable
à la base, découragée à la strate intermédiaire, et hors de contrôle au sommet ».
Et son nouveau dirigeant est impénétrable.
L’austérité est toujours une erreur. Mais, pour une fois, ce
n’est pas l’Europe qui subit les critiques du journal, mais l’Angleterre, et
surtout les USA. Et pourtant le budget européen est otage des égoïsmes partisans,
opposés à l’intérêt collectif.
Et si l’Allemagne était aussi ennemie de la redistribution parce
qu’elle en est elle-même victime ? Ses Etats riches sont rançonnés par ses
Etats pauvres…
Dossier spécial sur Internet,
téléphonie mobile et la
géographie. Où l’on découvre qu’Internet n’efface pas les
distances, comme on l’a cru. Il diffère d’ailleurs d’un pays à l’autre. Surtout,
il apporte une nouvelle dimension à notre voisinage immédiat. Les services
cartographiques deviennent même un enjeu stratégique. Mais, au fait, me suis-je
demandé, pourquoi nous disait-on que les distances ne compteraient plus ? Pour
mieux délocaliser ? Et si nos intérêts influençaient méchamment notre
interprétation des bénéfices de la technologie ?
Pour une fois, une entreprise française est un modèle. Vinci
est donné en exemple à ses concurrents chinois. Son secret ? Acquérir
judicieusement. Soit des entreprises bien installées dans un marché, soit des
consultants ayant des spécialités utiles. Et aussi « ne pas courir après la part de marché » : savoir choisir
les affaires rentables. Ce bon sens fait défaut à Hitachi, un assemblage
disparate d’un millier de sociétés, peu rentable ; et à Siemens, autre
monstre, victime de plusieurs bévues stratégiques. (Et d’un brin d’arrogance
germanique ?)