En 2003, la France s’est mise à l’intelligence économique quand elle s’est aperçue qu’elle perdait des contrats à l’étranger. Des entreprises performantes étaient rachetées par des sociétés étrangères ou étaient carrément délocalisées. Le Français est convaincu qu’il est meilleur que tout le monde. C’est ce que les étrangers appellent l’arrogance. (…) La conquête du monde passe par la curiosité sur ce que font les autres et par l’ouverture aux autres. C’est cela l’intelligence économique.
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Tous les grands pays étrangers l’utilisent : États-Unis, Angleterre, Suède… La réussite d’Ikea s’explique par l’application permanente des techniques d’intelligence économique. Et ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président d’Ikéa. Les pays européens qui sont les plus performants à l’export sont ceux qui pratiquent le plus l’intelligence économique. Cela donne un avantage concurrentiel.
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Les très grandes entreprises du CAC 40 font de l’intelligence économique depuis longtemps. Les entreprises qui comptent plus de 500 personnes y viennent. Le problème ça va être les sociétés plus petites. (…) Cette capacité d’information que l’on va collecter, traiter, analyser c’est cela qui va faire la différence. Ceux qui le feront vont gagner. Pour les autres ce sera très dur.
Lu dans L’intelligence économique fait école, et L’intelligence économique, clef du succès, dans l’édition de Ouest France du 28 mars 2008.