« Je raye les mots pour qu’on les voie d’avantage. Le fait qu’ils soient rayés donnent envie de les lire »
Jean-Michel Basquiat
Tel son mentor, son maître absolu, son Dark Vador, sa Geneviève de Fontenay, Rero n’a pas oublié les codes de ses ancêtres, en l’occurrence Basquiat et son art brut, engagé, dépouillé. Vide de sens? Non, bien au contraire. Car c’est là, le point fort du street artiste français. Tout est prétexte à créer du sens. En reprenant les codes d’une culture numérique (geek oui, mais geek qui ne bave pas) l’artiste se réapproprie un langage contemporain pour le placer dans un contexte urbain ou muséal souvent aux antipodes de sa matière originelle : l’écran.
Le trait donne à l’ensemble de l’oeuvre in situ un message de négation, un interdit qu’il est tenté de franchir. Le texte n’est plus. Il devient dessin, ce vestige en ruine ou se côtoie une extraordinaire banalité et une forme de poésie geek, engagée et irrévérencieuse.
DANS UNE CHOSE
QU’ELLE N’EST PAS