Ah, les aventures d’Astérix et Obélix. Toujours un grand moment de lecture que l’on soit jeune ou moins jeune. Par contre, pour ce qui est des adaptions cinémas “live”, c’est une autre histoire. Sur trois films, un seul tire son épingle du jeu (Mission Cléopatre) et mérite d’être vu : il faut dire que la bande à Chabat est une arme de rire massive. Quid de la nouvelle adaptation au cinéma ?
Astérix en voyage
Cette fois-ci, notre blond ami décolle pour voir les bretons cousins. Les normands cousins seront également de la partie. Un voyage haut en couleur en perspective annonce-t-il un niveau de qualité élevé ?
Quatrième film, et encore un nouvel Astérix : Edouard Baer. Je dois dire que j’aime la symbiose du duo Depardieu-Clavier depuis de nombreux films. Cornillac est un bon acteur mais le rôle ne lui allait pas du tout. Edouard Baer est tout simplement PAR-FAIT !
De même, un nouveau César entre en scène : Fabrice Luchini. C’est sûr, il n’a pas le nombrilisme que dégage Alain Delon et qui était fort sympatique pour le rôle. Pour autant, sa prose et sa verbale font de lui un grand et agréable César.
Par contre, premier point qui m’attriste ? Les bretons sont tous joués par des Français. C’est sûr que l’ouverture à l’international est impossible pour un produit tel qu’Astérix : il ne s’est vendu qu’à 325 millions de part le monde et traduit exclusivement dans 107 langues. Du coup, ces français bretons nous sur-jouent du début à la fin l’anglais accent. Ce qui est comique les premières minutes du film devient vite ennuyeux voire fatigant.
De plus, alors que l’anachronisme de la BD est connu mais léger, celui de ce film est lourd : des huttes celtes renferment des habitations aux décorations victorienne. Usant. Ces deux points sont bien fatigant et gâche le potentiel du film.
Par contre, les normands, avec un Dany Boon en principal représentant, s’en sortent très bien. J’ai beau ne pas aimé l’acteur en général, ici, il se laisse regarder et assume très bien son rôle de géant du nord.
Au final, le film se révèle en demi teinte : les acteurs sont à leur place (ou presque …) mais une ouverture à l’internationale et une liberté moins grande sur les anachronismes aurait rendu le film parfait. N°2 en qualité dans la saga.