Avec l'âge, nous sommes de moins en moins capables d'estimer correctement le poids des objets que nous soulevons et nous avons de plus en plus tendance à le surestimer, au fur et à mesure que notre force musculaire décline. Cette étude publiée dans l'édition du 24 octobre de la revue PLoS ONE montre comment notre cerveau compense, en quelque sorte, les effets physiologiques du vieillissement et comment la perception du poids peut être un indicateur clinique des effets du vieillissement sur le cerveau.
Les participants des 2 groupes d'âge 64 à 78 ans et 18 à 31 ans ont été invités à soulever des poids appariés, 2 différents à la suite, (par ex. 30 g puis 300 g) et à estimer le rapport entre les 2 (par ex. 10). Les chercheurs constatent que les participants plus âgés aboutissent à un rapport plus élevé que les plus jeunes et toujours plus élevés qu'en réalité.
Or, compte tenu des données actuelles, il n'y aurait pas de baisse globale ou générale de perception sur les plans tactile et haptique au fur et à mesure que les gens vieillissent. Le lobe et l'opercule pariétal et le gyrus supramarginal ont déjà été identifiés comme des régions clés de la perception du poids des objets, or le vieillissement affecte le lobe pariétal plus sévèrement que les autres régions du cerveau fortement impliquées dans des capacités perceptives de base. Ainsi ces tests, relativement simples d'évaluation de poids et de ratio, peuvent être des indicateurs cliniques simples de la gravité des effets de l'âge sur le cerveau.
Source: PLoS ONE 7(10): e47701. doi:10.1371/journal.pone.0047701 Aging and Weight-Ratio Perception