Se vêtir chic, c’est à Paris, avec ses talons aiguilles et ses jupes courtes en plein hiver. « S’habiller sloche », c’est à Montréal, avec ses pantalons retournés pataugeant dans la neige fondante. Cette neige appelée sloche remonte par capillarité le long des pantalons trop longs, entrainant de disgracieuses auréoles blanches et salées, de ce sel utilisé pour nettoyer les chaussées.
Les sacs à mains, c’est à Paris. Les sacs à patins, c’est à Montréal (patins à glace).
Un kanuk peut en cacher un autre. Ce manteau, fabriqué exclusivement à Montréal, est le manteau québécois par excellence. Très chaud et étonnamment léger, il revêt toutes sortes de couleurs, de moutarde à bleu métallisé. A l'inverse, à Paris, tous les parisiens sont gris…avec une écharpe rouge. C’est la mode.
Attache ta tuque n’est pas seulement le titre d’une chanson, c’est aussi la réalité. La tuque est le bonnet québécois : mieux vaut bien l’attacher quand il fait -20 degrés.
Il faut savoir ce que signifie trottoir glacé. Ce n’est pas le nom d’une pâtisserie, quoique ça se rapproche d’un glaçage de gâteau : ça brille et c’est lisse. Ça s’appelle, en terme scientifique, verglas. Et se casser la figure, en termes québécois, c’est : se maganer. Ça fait-tu mal, tabarnacle! Il est d'ailleurs aisé d’observer chez cette population une démarche particulière, du type « je marche sur des œufs ».
A Paris, le port du collant est seyant avec une petite jupe courte et sexy. A Montréal, le port du collant est fortement recommandé sous le gros pantalon pour ne pas succomber au froid perçant des mois de janvier.
En cas d’intempérie, le parisien prend son parapluie. En cas d’intempérie, le montréalais prend son gros chandail, son collant sous ses pantalons, ses bas* épais, ses mitaines**, sa tuque, son foulard, son kanuk, sa capuche et… ses bottes d’hiver. (*=chaussettes, **=gants)