On atteint Kosi à la nuit tombée. Pour arranger le tout, l’électricité s’arrête.
Un type sympa, qui travaille à Pékin ( !), nous aide à trouver un hôtel. Hélas plein.
Bon, il ne lâche pas, trouve un rickshaw et nous emmène à un autre hôtel. Ouf, y’a de la place.
Mais alors, c’est sale, même avec des critères indiens.
Enfin, Matteo est content, y’a la téloche, il peut regarder des dessins animés.
Même si je vois bien qu’un tas de chose l’intéressent ou l’impressionnent, il râle après son ordi, ses copains, de la bouffe pas épicée, des gens qui parlent sa langue.
Autre aspect intéressant, on est juste au bord de l’autoroute. Les Indiens ne savent pas conduire sans klaxonner. Si le klaxon est en panne, le véhicule est en panne.
Même avec les boules quiès, je ne ferme guère l’œil de la nuit. Déjà à Agra…
En plus, on est assez éloigné de la « ville ». Et vu la propreté, j’ai l’estomac qui me chatouille.
On craque un peu. On rêve de palaces. Mais vu les prix à Delhi (200 Euros la nuit) on envisage plus raisonnable.
Donc, direction la gare pour Delhi.
A la gare, on est reçu comme des princes par le chef de gare.
Il faut dire que des touristes, par ici, il n’en voit pas souvent.
Il nous offre à boire, à manger et nous fait nos tickets pour Delhi. Des vrais tickets, format ticket de métro, en carton épais. Un peu comme les tickets des pèses personnes d’ici. La photo (délavée) de la star de Boliwood en moins. Pas des tickets informatiques en papier comme sur les grandes lignes.
Sur le quai, y’a du monde. Dans le train aussi…
Matteo flippe un peu. Surtout que tout le monde le regarde…
Dans le train, on est debout. Les gens m’offrent des places, mais je ne vois pas pourquoi, ce serait à eux d’être debout.
Un jeune parle anglais (ce n’est pas rare du tout…). On discute de la vie, la mort, la coiffure.
Il y a un changement de train.
Quand on arrive sur le quai…
Il y a encore beaucoup plus de monde ! Et l’a, l’effet cosmonaute est encore plus manifeste. On est entouré d’une bonne centaine de personnes toutes aussi curieuses les unes que les autres. Matteo se concentre sur ses chips. Flo est plutôt amusée, surtout qu’elle me voit rigoler comme un bossu et filmer tout ça avec bonheur.
Un groupe de femmes s’empare de Routoutou qui les intrigue. Matteo est outré mais ne pipe pas mot.
Après une longue série de rigolade, le train arrive.
La bousculade à la montée effraie un peu Matteo. Qu’est-ce qu’on rigole !
Les gens nous font un peu de place.
On est huit par banc de quatre.