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Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïa

Publié le 28 octobre 2012 par Epicure

Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïaTout d’abord chapeau à l’initiative du Théâtre Périscope, qui invite quelques blogueurs à leurs premières. Déjà bien présents sur Facebook et Twitter, l’équipe comprend que ces canaux sont maintenant essentiels à toutes bonnes stratégies de communication. Je le précise par souci de transparence.

Angoisse cosmique ou le jour où Brad Patt fut atteint de paranoïa (j’adore ce titre!) a d’abord été présentée lors du dernier Carrefour de Théâtre. J’avais d’ailleurs failli y aller à ce moment-là tellement le synopsis de la pièce m’interpellait mais, question horaire, mes choix s’étaient portées sur d’autres productions. C’est donc dire que j’étais très contente de finalement pouvoir y assister.

Brad (allons-y au plus court!) est une belle bibite théâtrale, cela étant dit très positivement. En partant, Christian Lollike, le danois auteur du texte, a déjà adapté Dogville au théâtre et sa plus récente pièce concerne la tuerie d’Utoya en Norvège. Juste ça, ça intrigue.

La pièce met en scène 3 personnages dont on ne connaîtra jamais les noms, ce n’est pas important. On ne sait pas qui ils sont ni ce qu’ils font là, ce n’est pas important non plus. Ce qui importe : leur angoisse! Le futur de la planète, l’environnement, les catastrophes naturelles qui se multiplient, c’est ce qui prend toute la place. Troublés et déterminés à trouver celui qui pourrait enfin provoquer une prise de conscience universelle avant qu’il ne soit trop tard, ils réussissent à cibler le porte-parole parfait : Brad Pitt!

À tour de rôle chacun se retrouve dans la peau de ce Brad grand défenseur environnemental, dans des situations qui atteignent le plus souvent des summums d’absurdités. C’est d’ailleurs lors de ces moments d’absurdité teintés d’ironie que le message de la pièce passe le mieux. J’ai préféré ces scènes surlignées en jaune et écrites en gros caractères bien gras, à quelques autres où on ne peut éviter le discours un peu prêchi-prêcha que la pièce veut justement dénoncer.

On utilise très bien les extraits audios et vidéos, qui rajoutent aux propos plutôt que de faire office de remplissage. Les acteurs, Hugues Frenette et Emmanuel Bédard en tête, bien secondés par Claude Breton-Potvin, sont efficaces, polyvalents et réussissent à ne pas tomber dans le cabotinage, malgré le port d’une perruque « Bradesque » qui confirme que le ridicule ne tue vraiment pas!

Brad parle de préoccupations actuelles dans un contexte éclaté. On réfléchit certes, mais tout en gardant un sourire un coin pendant une heure trente. C’est à l’affiche jusqu’au 17 novembre, allez-y!


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