Au début, il y avait Tom Ryaboi. Un vrai fou, avec une vision du monde qui lui était propre. Une vision en panorama. Son trip ? Le rooftopping. Comprenez, prendre des photos en haut, tout en haut des plus hauts gratte-ciels.
Un artiste qui pense sa passion comme une façon de vivre. Bref, une vraie personnalité, qu’on ne peut qu’admirer pour le jusqu’au-boutisme de sa démarche.
Sauf, qu’aujourd’hui, le rooftopping est devenu un phénomène. Et en tombant dans le phénomène de masse, le mouvement à gagner le droit d’être analyser, compris, mais surtout interroger sur sa légitimité.
Quand un homme, poussé par ses tripes, se met en danger et prend des photos, il crée et nous sommes dans l’art. Mais que dire quand cette envie est reproduite. Une copie. Alors cet art perd son âme sanguine, sa violence et ne reste plus que le cliché. Beau. Certes. Et après ? Une photo mérite-t-elle d’être admirée simplement parce qu’elle fut dangereuse à réaliser ? Qu’en penserait les photo-reporters de guerre ?
Depuis quand le processus photographique est-il plus important que la photo en elle-même ?
Mais une chose est sure : on ne se lasse pas de ces vues. Et après tout, c’est peut-être là l’essentiel.
Mais nous lançons un appel à ces fous à venir, ici même, nous expliquer leur démarche.