Avec son nouvel album «Rockferry», la chanteuse galloise Duffy se dit «obsédée par la soul». Et elle le démontre largement. Son succès lui permet d’envisager de détrôner la reine du genre, avec panache et personnalité.
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Tout le monde en parle. De qui? De Duffy, bien sûr. Elle faisait d’ailleurs partie, de notre sélection des révélations féminines censées éclore en 2008. Elle a confirmé cet espoir depuis.
Encore une autre jeune diva soul britannique me direz vous, cette fois des profondeurs d’une petite communauté située en bord de mer dans le nord du pays de galles. Agée de 23 ans, Aimee-Ann Duffy est déja annoncé comme “l’Amy Wannehouse” de l’année!
Les comparaisons avec l’une ou l’autre d’Amy ou Adele seraient faire preuve de paresses. OK, il y a une certaine atmosphère nostalgique avec un son roots, et les arrangements auraient eu toute leur places sur des labels tel que Motown ou Stax.
Avec la sortie du single «Mercy», suivie de peu par l’album «Rockferry», la blonde Galloise monopolise le sommet des ventes. L’Angleterre n’en finit plus de la plébisciter, la hissant ainsi pour la cinquième semaine consécutive en tête des charts. Et l’Europe entière semble leur emboîter le pas.
«Chanter a toujours fait partie de moi»
Dans une veine rétro soul, Duffy fait mouche. Et surtout, elle est plus propre sur elle, plus fiable et moins destroy qu’Amy Winehouse.
On pourrait croire que la jeune femme a consommé des montagnes de disques de la Motown avant de se mettre à écrire. Pourtant, Duffy n’a pas baigné dans le milieu, comme elle le révélait dernièrement à un journal anglais: «Chanter a toujours fait partie de moi. Mais je ne l’ai jamais annoncé. Je voulais garder ça secret parce que j’ai grandi au beau milieu de nulle part, au Pays de Galles. Pendant des années, j’ai tu le fait que je chantais. A l’adolescence, mes amis m’ont encouragée à me lancer.»
Des groupes de rock locaux aux chorales de l’école, Duffy a fait ses armes. Ses pas l’ont même amené jusqu’en Suisse, où elle a essuyé un gros échec avec un projet musical. Certaines oreilles n’avaient pas dû être assez attentives…
C’est sa rencontre avec Jeannette Lee, du label Rough Trade, qui est déterminante. Cette dernière lui présente notamment Bernard Butler, ex-guitariste de Suede, qui lui coud des compositions sur mesure.
Obsédée par la soul
Son apparition au très célèbre show télévisuel «Later with Jools Holland» va révéler le talent de Duffy au grand public. Les téléspectateurs s’éprennent de sa voix chaude et de son joli minois.
Il faut avouer que son «Rockferry» possède un souffle indéniable, empli de nostalgie de l’époque Motown. Des sentiments débordants de «Distant Dreamer» au chaloupé de «Warwick Avenue», de la sensibilité de «Sleeping Stones» au tube implacable «Mercy», Duffy a trouvé sa voie.
«Je suis obsédée par la soul. J’aime écouter la soul obscure, les chansons profondes et émouvantes», révèle-t-elle. Une chose est sûre: à l’écoute de «Rockferry», vous serez obsédé par elle.