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Itw Daisuke Tsutsui – Galaxy 7 : le rock avant tout

Publié le 28 octobre 2012 par Paoru

Daisuke TsutsuiComme dirait le directeur de Kochipan dans notre dossier sur les interviews nippones : rien de tel que de travailler avec les indépendants. Et c’est une réalité car mes récents échanges avec ces derniers, comme Virgo Aka Hammer ou Tsubasa, se sont faits d’égal à égahttp://paoru.fr/wp-admin/post.php?post=7472&action=edit&message=1l avec des artistes accessibles et ouverts sur le monde, sans que le succès restreint qui les caractérise n’ait un quelconque rapport avec un manque de talent… Bien au contraire.

C’est dans cette optique que je me suis récemment tourné vers un artiste que je suis depuis plus de 2 ans : Daisuke Tsutsui, le leader & fondateur de Galaxy 7, un groupe d’électro-rock. Plusieurs d’entre-vous ont pu le voir ou le revoir ce weekend à Japan Expo Centre, lors de son showcase auquel notre reporter Painfool a pu assister et nous fournir les premières photos en avant-première…

L’aventure solo de cet ex-artiste de major a débuté en 2008 et son parcours est, pour l’instant, marqué par deux albums : Your Magic Doesn’t Work Anymore fin 2010 et Eye Of The Dragon Who Wished To Be A Man, qui est arrivé début octobre en Europe. Depuis quelques temps au catalogue du label The East/West Sound – un nom évocateur – Daisuke multiplie les venues en Europe et dans l’hexagone…

Il était temps que le chocobo en apprenne davantage sur lui. Grâce à la langue de shakespeare, que parle de plus en plus de nippons, nous avons pu échanger à distance le temps d’une interview, en parlant de sa passion absolue pour la musique, notamment pour le rock et l’électro, de ses rêves, souvenirs et rencontres, mais aussi de ce que lui offre sa carrière solo et l’écriture de morceaux pour et par lui-même.

Bonne lecture

;)

Bonjour Daisuke, ô genki desu ka ?

Hai totemo totemo genki desu! Arigatou!

Quand est-ce que votre passion pour la musique a débuté ?

Quand j’avais 6 ans, j’ai vu le poster du groupe de hard-rock KISS dans un magasin de musique. Ça m’a vraiment impressionné, le poster était vraiment très très cool. J’ai demandé à ma grande sœur « Qui sont-ils ? » et elle m’a répondu : « C’est KISS. Et j’ai leurs albums.« 

Elle me les a fait écouter et c’est comme ça qu’a débuté ma Rock ‘n’ roll life.

KISS

Vous avez monté votre premier groupe à l’âge de 14 ans, quel souvenir vous reste-t-il de cette époque ?

Quand j’étais un enfant, quasiment tous mes amis à l’école écoutaient de la j-pop ennuyeuse. Je n’en ai jamais écouté. J’étais à fond dans le hard-rock et le heavy-metal UK et US. À l’âge de 10 ans j’avais déjà touché une guitare et je savais déjà que je voulais monter un groupe.

Vers 13 ans j’ai commencé à faire des cassettes de rock avec Mötley Crue, Whitesnake, Led Zeppelin… Il n’y avait que des excellents morceaux. Ensuite j’ai donné ces cassettes à mes camarades d’école, parce que je voulais qu’ils découvrent et écoutent ce genre de musique. Ils ont rapidement aimé puis ils ont acheté des instruments et nous avons pu monter un groupe. On s’entrainait dans un petit studio et on a commencé à jouer des concerts dans des lives houses… C’était vraiment fun.

À l’âge de 19 ans vous êtes ensuite allé à Londres… Qu’est-ce qui vous attire autant dans la musique UK ?

Je voulais être un musicien cool et il y en avait tellement à Londres que j’ai voulu m’y rendre. On y trouve toujours des nouveaux styles de musique, c’est super excitant. En plus la musique britannique est loin d’être simpliste… Les musiciens utilisent des accords plutôt tristes, font de belles mélodies et des arrangements parfois étranges… C’est ça qui fait que j’aime beaucoup leur musique.

Au début de votre carrière vous avez écrit pour d’autres artistes… Parmi ces morceaux, quel est votre préférée ?

Mon préféré… Je me souviens d’une chanson écrite pour l’un de mes amis qui est un célèbre break-dancer japonais, du nom d’Isopp. La commande était vraiment cool parce qu’il avait beau être un danseur il m’a dit : « s’il te plait ne fais pas de dance music, je veux quelque chose de hardcore !« . Ça m’a vraiment plu et j’ai fait un morceau que j’aimais.

Justement vous dites que faire des chansons pour les autres peut-être ennuyeux ou fun… Qu’est-ce qui fait la différence ?

Ça dépend de la commande… La musique rock est vraiment fun. Quand quelqu’un me passe commande et me dit « de faire ce que je veux« , là je peux en profiter et m’amuser. Par contre lorsqu’on me passe de nombreuses commandes pour d’autres styles de musique, là je finis par m’ennuyer.

Après avoir dissout votre groupe dans une major, vous êtes parti dans une carrière solo… Pourquoi ?

Quand j’ai commencé ma carrière solo, je dois bien avouer que je n’ai réfléchis à rien. Je voulais juste réaliser ma musique. Et pour ça, la seule façon était de partir en solo. Ce n’était pas vraiment un choix pour moi, c’était la seule possibilité. D’une manière générale peu m’importe les labels, la sortie des albums, le succès, l’organisation des concerts… Je veux juste profiter de la musique. Point. Le reste est accessoire.

Le public français est toujours surpris d’apprendre la dissolution de leur groupe nippon favori… C’est quelque chose de fréquent au Japon ?

Oui, ça arrive très souvent. C’est très difficile de garder la cohésion au sein d’un groupe. À la base les artistes sont des gens très égocentriques ! (Rires)

Chacun fait ce qu’il a envie de faire, et c’est d’ailleurs comme ça qu’il nait en tant qu’artiste. Mais c’est aussi pour ça que c’est compliqué pour un groupe de durer.

Madskippers
En 2008 vous découvrez le label électro-rock Mad Skippers, et vous tentez de monter un groupe électro-rock. Mais vous dites qu’à l’époque vous n’aviez aucune expérience dans ce type de musique  ! Comment vous avez réussi à créer les premiers morceaux de Galaxy 7 ?

(Rires) C’est vrai que je n’y connaissais rien et que c’était une première ! Du coup j’aurais du mal à expliquer comment je m’y suis pris. J’ai finis par trouver des riffs de guitare puis j’ai travaillé sur la programmation et ça a marché !

Parmi les titres de Galaxy 7, vous dites que Cheese Shocking est votre favorite, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

La mélodie, les paroles, les arrangements, j’aime vraiment tout dans cette chanson, elle m’épate ! Mais en réalité j’aime tous mes morceaux et c’est toujours très difficile quand on me demande de choisir l’un de mes morceaux.

Dans Galaxy 7 vous travaillez à de nombreux postes :  guitariste, compositeur, chanteur, etc… Quelle est votre préférée et qu’est-ce qui est le plus difficile ?

J’aime faire toutes ces choses et c’est aussi de faire tout ça en même temps qui est le plus difficile !

C’est vrai que c’est beaucoup de travail… Justement, ça ne vous manque pas un peu votre époque en major ?

Pas du tout. Mais par contre être en major c’est vrai que ça voulait dire gagner beaucoup d’argent ! (Rires)

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous dans la musique : les paroles, la composition, la voix, les musiciens ?

Pour moi ? Je dirais la composition.

Galaxy 7, c’est à dire vous, a déjà participé à de nombreuses collaborations sur scène, comment vous construisez vos concerts ?

En fait j’ai envie d’essayer plusieurs choses différentes, en travaillant parfois avec des musiciens, sous la forme d’un groupe, ou alors m’associer à d’autres performers. Je n’ai pas vraiment de musiciens attitrés, je choisis surtout des gens qui ont envie de travailler avec moi…. Des amis, des amis d’amis, des musiciens qui viennent me demander de travailler avec moi.

Galaxy 7 @ Japan Expo Centre 2012

Vous voyagez dans de nombreux pays pour vos concerts, vous avez une anecdote préférée ?

Je me souviens d’une performance au festival Fashion Manga.  Avant d’arriver en France on m’avait dit que je devrais jouer 7 morceaux. J’arrive en France et mon agent me dit : « en fait 7 morceaux ce ne sera pas suffisant, on va en jouer 10 ! » Avec mes musiciens nous avions deux chansons en réserve, que nous avions déjà joué de nombreuses fois ensemble… Ce qui fait qu’il nous n’en manquait une. Mais il nous fallait ces 10 morceaux, on n’avait pas vraiment le choix.

Donc nous en avons choisi une dans le répertoire de Galaxy 7 et parlé de la façon dont on pourrait la jouer, mais impossible de répéter ou d’aller en studio. Une fois au concert, cette chanson était planifiée pour le rappel, et au moment où il a fallu la jouer nous étions très nerveux, car c’était la première fois que nous la jouions et c’était en live.

Mais ça a cartonné, on a réussi à le jouer parfaitement et le public était très enthousiaste. C’était un excellent souvenir. Cette chanson… C’était Cheese shocking.

Puisque l’on parle de concert vous avez dit que vous allez souvent à des concerts électro… Votre top 5 ?

  1. Daft Punk
  2. Chemical Brothers
  3. Justice
  4. The Prodigy
  5. Steve Aoki

Quand vous étiez jeune vous rêviez d’être une popstar, de voyager autour du monde et de prendre un jour votre retraite dans le sud de la France… Vous voyagez beaucoup mais est-ce que vous rêvez encore d’être une popstar et est-ce qu’on doit vous faire une petite place chez nous ?

Wow vous avez décidément lu beaucoup de mes interviews ! (Rires)

Actuellement, ce que je rêve de devenir, c’est une Rock star. Mais plus du tout une popstar ! (Rires)

En ce moment ce à quoi je réfléchis c’est que je suis sans arrêt soutenu par plein de gens. Tellement de personnes font beaucoup pour Galaxy 7, Paoru.fr fait partie de ceux là. Donc je dois être exigeant avec moi-même, je dois leur faire honneur… I have to be big. Et rendre à ces gens un peu de ce qu’ils m’ont donné, avec ma musique.

Merci pour tout Daisuke, bonne chance avec Galaxy 7 et à très bientôt !

Vraiment pas de quoi, merci beaucoup !

Galaxy 7 @ Japan Expo Centre 2012

Vous pourrez retrouver Galaxy 7 le 30/10 à Montpellier, le 31 à Paris, le 2/11 au Luxembourg et enfin le dimanche 4/11 à JE Belgium. Vous pouvez retrouver Daisuke et l’actu du groupe sur :

Site Galaxy 7

Facebook de Galaxy Seven

Site The East/West Sound

Facebook The East/West Sound


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