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Une place à prendre, J.K Rowling

Par Shoparoundtheco @shoparoundthecorner

Bonsoir les gens!

3ème article de la journée, on se déchaîne!

J’espère au moins que nos articles du jour vont vous plaire! On continue sur la lancée de Laurie, qui parlait d’un roman un peu plus tôt dans la journée. Le sien se passait en Suède, le mien se déroulera en Angleterre.

Il s’agit du tant attendu « roman pour adultes » de la célèbre J.K Rowling, maman d’Harry Potter of course! Je suis parvenue au bout de ses 680 pages, il y a environ une heure et je ne voulais pas trop tarder avant de vous en parler, alors voilà:

Une place à prendre, J.K Rowling

Mais avant de parler de l’histoire, je souhaitais vous parler un peu de l’objet livre en lui-même. Vous le savez surement, JK Rowling a publié sa série Harry Potter, en France aux éditions Gallimard Jeunesse, et bien pour son nouveau roman, au différent lectorat visé, cette dernière change et passe chez Grasset. Je ne saurais pas trop comment vous l’expliquer (je n’ai pas encore fait les recherches nécessaires qui me serviront pour un futur exposé à la fac..) mais en tout cas, je peux déjà vous dire qu’elle a fait la même chose en Angleterre. Bizarre..

Ceci étant dit, parlons de la couverture qui n’a vraiment rien d’exceptionnel.. elle est même très simple et pas vraiment attractive. Là, pas de changements entre la version britannique et la version française, si ce n’est la traduction du titre: on passe de « Casual Vacancy » à « Une place à prendre ».. bon pourquoi pas, mais je pense quand même que le traducteur (Pierre Demarty) aurait pu trouver mieux. Bien sûr, on comprend en lisant le livre, que ce titre a du sens mais voilà.. il méritait peut être un peu plus de recherches.. Bref, j’arrête là pour les « mauvais » points. Je vous donne maintenant le résumé de l’éditeur et puis vous raconte à ma façon le récit.

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre… Comédie de moeurs, tragédie, teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

Nous sommes dans le sud-ouest de l’Angleterre, dans un « patelin » nommé Pagford, avec des habitants tout ce qu’il y a de plus normaux. A priori rien de particulier si ce n’est quelques gué-guerres entre voisins, des jalousies, de l’hypocrisie. La ville est régie par le conseil communal mais également par le conseil paroissial, qui attire beaucoup les gens « importants » de la petite ville. En effet, quoi de mieux pour être reconnu que de siéger au conseil et avoir quelque pouvoir sur la ville. Mais voilà, un des personnages charismatiques et influents du conseil décède tragiquement au début du récit.

À partir de là, nous allons passer de famille en famille, découvrir les différents et nombreux personnages de l’intrigue. Qui prendra la place vacante, qui remportera le siège tant convoité? Une campagne « politique » se met en place, quelques hommes se présentent, certains de leurs intentions et certains de leur victoire, qui sera forcément soutenue par le plus grand nombre. Oui mais voilà, chaque famille a ses propres problèmes, ses propres secrets, et ne souhaite par être exposée aux commères de la ville.

Les enfants et adolescents sont très présents dans ce récit et c’est en cela je crois, que l’on reconnait la signature de l’auteur. Mais ce sont eux, malheureusement qui subissent les déboires publics et intimes des adultes. Nous trouvons dans ce récit, tous types de familles possibles et tous problèmes existant dans notre société actuelle. C’est pourquoi l’histoire est parfois dure, éprouvante mais aussi à la fois juste et pleine de réalité. Ces ados, mal dans leur peau, invisibles, abattus, battus, trop confiants, peureux ou courageux, prennent des décisions que leur parents refusent de voir. Certains vont aller jusqu’à créer le fantôme de l’honnête homme décédé pour chambouler la campagne et les concurrents au siège vacant du conseil paroissial. Il suffit d’être un minimum attentif en classe pour réussir à pirater le site du conseil et poster sous un faux pseudonyme, pour mettre toute la ville sans dessus-dessous.

Pour se venger, humilier ou pour appeler au secours, chacun a sa motivation mais le résultat est le même. Les adultes sont pris de court et perdent leurs moyens. Des stéréotypes de notre société (ou en tout cas, de la société britannique) sont représentés. L’homme qui possède La boutique importante de la ville, qui selon lui est l’emblème même de Pagford et qui se croit puissant. Ce dernier souhaite bien évidemment mettre son fils sur le siège libre, comme cela, la famille sera parfaitement représentée par 3 de ses membres au conseil. Nous avons ensuite, l’homme lâche qui n’ose pas dire non à une femme qui vient d’emménager dans cette toute petite ville de campagne pour Lui, et qui se retrouve finalement amoureux de la veuve de son meilleur ami.. Puis la famille indienne, avec ses parents médecins et leur 3 enfants, tout ce qu’il y a de plus respectueux.. La femme qui ne supporte plus du tout sa vie, coincée entre ce mari grassouillet qui devient petit à petit comme son père (vous savez, l’homme à la boutique ^^) et ses beaux-parents trop indiscrets et trop présents. Un autre homme très lâche qui passe son temps à humilier, insulter et frapper ses fils, quand il ne manigance pas quelques magouilles pour économiser de l’argent. La famille détruite par la drogue, la violence, qui repose sur les seules épaules d’une adolescente de 16 ans qui tente d’éloigner sa mère des dealers et d’élever son frère tout en évitant aux services sociaux de les séparer.

À la fin, la justice n’est pas rendue, les « méchants » ne sont pas triomphants mais ne sont pas non plus perdants. Chacun perd quelque chose ou quelqu’un, ou retient une leçon au dépend du malheur ou de la tragédie des autres. Rien de très facile ni de très joyeux, j’en conviens, l’histoire est même parfois très dure, surtout vers la fin du récit, à l’inverse de ce que l’on pourrait penser.

Je ne m’attendais pas à cela, c’est certain mais je ne suis pas déçue. Le nombre important de personnages peut déstabiliser au début mais on s’y fait et on entre finalement dans leur vie, en simple spectateur mais qui connait chaque secret, chaque faille qui déterminent les différentes familles. Je pense que l’auteur a réussi à créer un ouvrage fort et prenant et l’on n’en attendait pas moins d’elle.

Voilà, je suis contente de l’avoir lu et vous le recommande, même si je suis consciente qu’il ne plaira pas à tout le monde!

Bonne soirée

:)

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