Un wagon de métro bondé. Une jeune veuve qui a oublié ce que faire l’amour veut dire. Un homme troublant, qui, petit à petit, du bout d’un doigt sensuel, va faire renaître les sens de Cécile. Cliché ? Déjà vu ? Non, parce que la mystérieuse Rina Novi ne sombre jamais dans le voyeurisme « cheap ». Son roman est celui de l’initiation et de l’attente, de l’apprentissage et la très lente montée du désir. Rien de cru, ni de violent, mais une tension palpable qui croît. Un bémol pour la fin un peu facile.
L’amant de la ligne 11 de Rina Novi
Buchet Chastel, 230 pages, 15€
Laetitia et Jean sont deux ados de 15 ans qui s’aiment. Mais une guerre des gangs au lycée va précipiter Jean vers la mort. Perdue, Laetitia essaie de comprendre « l’après » de sa nouvelle vie sans Jean, et surtout, le « pourquoi » du décès injuste de son ami. Parviendra-t-elle à se reconstruire et comment ?
Un roman fin et sensible qui met en lumière la résilience d’une jeune fille touchante et crédible.
La fille mosaïque de Régine Detambel
Les 400 coups, 86 pages, 9,00 €
C’est un roman, mais ça sonne tellement vrai qu’on en frémit. Voici l’histoire tragique d’une jeune femme trop ronde, mal dans sa peau depuis l’adolescence, et qui suite à une émission de télé réalité, va subir une chirurgie esthétique dévastatrice. Son obsession avec son corps, avec sa minceur, avec le regard des autres, vont déclencher chez elle une sorte d’effeuillage effrayant, une spirale infernale dont elle ne sortira pas. Murielle Renault, avec un ton très particulier, à la fois drôle et lucide, explore les ravages de l’anorexie et les dérives de notre société obnubilée par le « look ».
Le strip-tease de la femme invisible de Murielle Renault
Le Dilettante, 222 pages, 17 €