Par Bernard Vassor
A mon ami Gérard Comte.
Ateliers pour le tannage et le lavage des peaux sur les bords de la Bièvre.
Les prochaines modifications vont être portées sur l’assainissement des quartiers traversés par la Bièvre. L’éclairage au gaz va remplacer les lanternes à huile, et la Bièvre va suivre l’exemple du canal Saint-Martin pour recouvrir ses eaux boueuses et nauséabondes d’un revêtement de bitume offert à la circulation et bientôt, des maisons de six étages et plus surgiront à la place des marais. Des omnibus fouleront ce sol jusqu’à présent resté vierge des empreintes des traces de sabots ,des chevaux et des roues de fiacre.
Les amoureux du vieux Paris vont déplorer la disparition de ces endroits curieux qui de tous les temps ont fait de la Bièvre une industrie à part. C’est dans ces lieux que sont nées les premières teintureries. Mais les parisiens doivent savoir, que cet endroit était propice à la propagation des épidémies de toutes sortes, favorisée par les innombrables rongeurs qui se trouvaient là dans leur élément.
Les rues Croullebarbe et la rue du Champ de l’Alouette résonnent encore des cris de la Bergère d’Ivry qui y trouva la mort, assassinée en 1828 (encore un clin d’œil à Gérard).