Un chasseur qui dézingue un collègue de tuerie est-il un mauvais chasseur ? Et un chasseur malencontreusement dégommé par un pote de battue est-il forcément un bon chasseur ? Et puis, qu'est-ce qu'un bon chasseur ? Celui qui ne commet jamais de bavures ? Un bon chasseur serait un chasseur qui n'est plus en état de tuer, qu'il soit amputé des membres inférieurs, mort, paralysé de la tête au pied, placé sous assistance respiratoire ?
Ce n'est pas aussi simple, surtout qu'il faut tenir compte de divers paramètres, comme le degré en alcool du pinard, des ressources en ricochets (certains lieux-dits sont riches en ricochets), des narbes qui font rien qu'à masquer la vue (l'idéal, à ce titre, c'est de chasser sur un parking de centre commercial mais il y a peu de gibier en général)...
Tiens, lui, regarde ! Il a mangé sévère, samedi 27 octobre, du côté de Saint-Pierremont (Ardennes). On ne sait pas comment ça s'est passé mais une balle est entré, en frappant très fort, dans sa cuicuisse.
Un collègue distrait qui l'a confondu avec un chevreuil ? Une crispation malvenue sur la queue de détente ? Yo no sé... A priori, il est exclu du circuit des tueurs en série pour un bon bout de temps.