© LAT / Williams
GP d’Inde. Dimanche midi, après le GP. Sebastian Vettel a littéralement fait exploser la concurrence, en finissant, son compère Mark Webber à 20 secondes derrière, premier de ce GP avec 1 tour d’avance sur la concurrence. Le podium sera complété par une troisième place d’Ayrton Senna, qui doit plus au carambolage monstre provoqué par son coéquipier Pastor Maldonado que par la qualité de sa monture.
Rappelons que Vettel et Webber, si vous suivez bien la fiction court chacun sur une monoplace « cliente », l’écurie Red Bull ayant été disqualifiée du championnat. Mais là, c’est à n’y rien comprendre. A croire que toutes les écuries ont délibérement fait du développement à l’envers.
Ayrton lui même déclara dépité lors de la conférence de presse:
« Pourtant, on partait à chances égales, amis là, je suis bluffé. Certes, Pastor a décimé le début du peloton au démarrage, de la même manière que Romain Grosjean à Spa. Mais la baisse de forme brutale de Ferrari, des Mac Laren.. J’en perds mon Brésilien. Vraiment. »
Il rajouta d’ailleurs, à l’intention du patron de Pirelli:
« Je ne sais pas ou vous avez été voir que ces bouts de gomme d’acacias nous permettrait un seul changement! On avait l’impression de rouler avec des Englebert des années 50 ! Vous avez cela un pneu vous? Tout le monde à perdu à un moment ou un autre l’adhérence avec vos piètres pneumatiques. J’ai l’impression de retourner à un pilotage aussi aléatoire et dangereux qu’à mes débuts, dans les années 80.. »
Sur ce, il quitta précipitamment la salle de presse. Plus personne ne le revit dans le paddock. Ce jour, Ayrton avait les yeux de la rage, de la même rage qu’il l’animait en 1993, au volant de sa Mc Laren équipée du modeste Cosworth face à la Williams au puissant V10 Renault d’Alain Prost.
D’ailleurs, ce soir là, dans une petite chambre d’hôtels au décor bariolé, Ayrton décrocha son téléphone:
« Alain? Oui, c’est Ayrton.. Je peux te parler … »
Et dans une pale lueur de néon blaffard, Ayrton discuta alors avec son ami de toujours. Il semblait comme étranger à ce monde, à ce qui l’entourait, plus rien ne lui importait que la chaleur réconfortante de la voix d’Alain. Son éternel rival..
(A suivre)………