Un mois après la rentrée académique, tu décides d'aller faire un petit tour à la VUB, le KultuurKaffee programme deux groupes aux séduisants attraits féminins.
21: 15 Lili Grace
Les soeurs Bogaerts qui t'avaient émerveillées à St- Gilles, en juillet dernier.
Nelle, la petite : chant, violoncelle, percussion, electronics et Dienne, la plus grande: chant, keys, electronics, percussions sont toujours aussi chou, leur indietronic/trip hop/plinkerpop enchante tes neurones et contraint pieds, jambes et hanches à suivre le rythme imposé.
' Floating' de l'electro sous-marin, proche de SX, mais avec un cello sombre soulignant le caractère ténébreux et inquiétant de la mélodie.
Un autre titre plus ancien, ' For You', succède au soundtrack aléatoire du Grand Bleu, si l'amorce est lente et relativement calme, une brusque accélération et l'addition de beats pesants créent un climat de tension oppressant.
C'est pas une descente dans l' 'Abyss', sur fond de percussions tribales, qui va arranger les bidons.
Un trip hop à la Portishead, ' Spoke Land', puis ' So much more' titre de leur EP ( épuisé) sorti en 2010. Une intro J S Bach, virage electronic waltz et dérapage noise.
' Hold' un lever de jour brumeux savamment orchestré , suivi de ' These Walls' reprenant le thème de 'Stand on my feet' .
Notre morceau le plus personnel, ' Time Machine' , les Limbourgeoises ont lu H G Wells et l'ont habillé d'un costume Tricky menaçant.
On vous joue une reprise... tu savais, les petites étudiantes pas, une claque monumenale , cet ' Ace of Spades' de Motorhead sur poussées de violoncelle agressif.
Closing time avec ' Close' , aux relents Belleruche!
Straffe kost, murmure une voisine!
Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts du Danube, de l'Inn, du Göta älv, du Besòs ou de la Senne, car, désormais, la globe-trotter dort à Bruxelles et tourne avec une nouvelle équipe dans laquelle tu notes, comme seul rescapé des aventures passées, le claviériste/arrangeur Marc Melià Sobrevia.
Aux drums: Maxime Malon ( JoieJoieJoie) et à la guitare : Clément Marion ( JoieJoieJoie, Faustine Hollander..).
Musicalement, également, un sérieux changement de cap, ' Pole' ( sorti chez Crammed Discs) navigue sur des flots danceable electro/dream pop aux embruns romanesques relevés.
' Hunters to Heaven's Wild' ouvre, beats touffus à la Moloko, puis orchestration aérienne ( cf Air) et timbre mélancolique, hypnotisent.
' Appetite', même univers féérique, puis ' Eyes of the wolf' avec Tanja en petit Chaperon Rouge au phrasé Lykke Li.
Un titre du second album, le downtempo synthétique dominé par le piano,' Ready to fall', précède l'énervé 'Soul Traveler' mixant les sonorités synthfunk à la Tom Tom Club aux délires wonky pop d'une tUnE-yArDs.
Fraîcheur chillout, synthé forain, ' Henry Distance' flotte sur un nuage Röyksopp vaporeux.
Encore plus feutré, ' Exactly Light' , Tanja murmure sur brise légère, du coup tu te rends compte du bruit de fond dérangeant émanant des buveurs bavards accoudés au comptoir.
Bloody sons of an unknown b....., bâtards, iconoclastes...
Un petit electro disco au groove infectieux?
' Comet'
Irrésistiblement dansant avec le petit riff de guitare funky.
' Brand New World' , qui bat des mains?
Aldous Huxley et Tina Weymouth, et d'où sort ce gimmick asiatique?
Elément de réponse: Lonely Drifter Karen revient d'une tournée en Chine, ' Velvet Rope', au synthé eighties, élastique, confirme ces influences.
' True Desire' nous ramène au premier album de la frêle Miss Finta, Julie Andrews goes electro and dances on a thin rope ... so charming!
Petit temps mort, Clément délaisse sa guitare pour aider Maxime à frapper cymbales, caisses claires et toms, voici ' A roof somewhere', electro flamenco tourbillonnant, qui achève ce set de 55'.
Pas de bis, we've got no more songs, s'excuse Marc, la setlist mentionnait pourtant ' Dizzy Days', mais la partie dissipée du public a eu raison de leur patience!