Peux-tu nous parler de l’histoire du groupe ?
Michel : The Evil Dead a été formé en 2006 pour, dans un premier temps, jouer des reprises. Mais, très rapidement, nous avons commencé à écrire nos propres chansons et à recruter un troisième guitariste. Nous avons enregistré notre première démo en janvier 2007, « Old N°7 », qui nous a permis de donner quelques concerts. Puis, en 2008, la sortie du EP, « Ex-Nun On The Run », nous a permis de partir en tournée à travers l’Argentine. A cette occasion, nous avons pu composer les morceaux que l’on retrouve sur notre premier l’album qui a été enregistré, en studio, début 2010. Par la suite, nous avons fait une mini-tournée en Europe où nous avons fait parvenir à différents labels notre premier disque. Finalement, nous avons signé sur Rising Records (label anglais) et l’album est sorti au début de cette année.
Quelles ont été les conditions d’enregistrement de ce premier disque ?
L’enregistrement a été difficile car nous n’avions pas vraiment de budget et nous avons eu des problèmes de line-up. Ce que nous voulions avant tout, c’était enregistrer cet album dans un studio pour obtenir le son d’un vrai groupe. Nous n’avions pas envie de réaliser celui-ci à la maison, sur un ordinateur, comme beaucoup de formations font aujourd’hui. Les bases des morceaux, batterie, basse et guitare rythmique, ont été enregistrées en une journée. Puis, nous avons sélectionné chacune des meilleures prises. Nous avons de la chance d’avoir un super ingénieur du son, Pablo Fontan, qui a été d’une grande aide et il nous a appris pas mal de ficelles. Au final, ce disque bouillonne d’une énergie brute de décoffrage et on adore ça.
Peux-tu nous parler de vos sources d'inspiration musicales ?
Elles sont assez variées. Les influences des 70’s et des 80’s sont très présentes dans notre musique, de même que celles de certains groupes du début des 90’s, comme Dissection. Ces périodes ont donné naissance aux meilleurs groupes du genre. L'état d’esprit de ces années résume bien ce que nous sommes, je pense que nous ne sonnerons jamais comme un groupe « moderne ». On s’en fout ! Il y a un sérieux manque de couilles dans la musique rock d’aujourd’hui que nous n’aimons vraiment pas. Un titre comme « Electric Evil Revival » parle justement de ce sujet.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la scène métallique en Argentine ?
Il y a beaucoup de talents qui se perdent dans notre pays. Notre scène a encore un long chemin à parcourir afin d’égaler celle d’Europe. En fait, nous n’avons aucune structure capable de soutenir les groupes qui débutent. Les festivals et les labels sont rares et pas vraiment fiables. Puis, il y a une tradition de merde qui veut que l’on paye pour jouer, ce que nous refusons de faire catégoriquement. Organiser des tournées est quelque chose d’assez dur car nous devons parcourir de grandes distances et le coût des transports n’est pas toujours bon marché. Mais, les choses s’améliorent donc on espère que cela va aller dans le bon sens.
Quels sont vos projets à venir ?
Nous allons enregistrer un nouvel album et une nouvelle tournée européenne se profile, donc tous les promoteurs intéressés peuvent nous contacter ! Le prochain disque sera dans la même veine musicale que le précédent mais avec une touche plus noire. Les chansons ont été composées très rapidement et nous en sommes très satisfaits. Celui-ci va définitivement tuer !
Propos recueillis par Markus Schenker
Photo : DR
The Evil Dead, Pronounced (The Evil) Dead (Rising Records-Plastic Head)
Sortie le 30 janvier 2012
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The Evil Dead, Dead By Dawn, video audio