Photographies du dessus : « Bijou d’accordailles : broche aux colombes. France, fin XVIIIe - début XIXe. Or, argent, diamants, rubis. Collection privée, Belgique. » © Exposition Le XVIIIe, Le Bijou, La Femme.
Photographie de gauche : Bague du XVIIIe siècle avec portrait. © Exposition Le XVIIIe, Le Bijou, La Femme.
Photographie de droite : « Bague cœur avec boîtier caché. France, XVIIIe. Or, argent, diamants, rubis « balais ». Collection privée, Belgique. » © Exposition Le XVIIIe, Le Bijou, La Femme.
Du 6 octobre 2012 au 17 février 2013 le château de Seneffe en Belgique accueille une exposition intitulée Le XVIIIe, Le Bijou, La Femme.
Des parures d'époque y sont présentées ce qui est rare ; essentiellement des broches, colliers, bagues, c'est à dire des genres que nous connaissons bien aujourd'hui. Pourtant les exemples d'époque sont peu nombreux : « Les raisons sont diverses : la transformation des bijoux à chaque changement de propriétaire, le départ à l’étranger des plus belles parures, la disparition volontaire des bijoux politiques et corporatifs, la déchristianisation ... »
Des formes oubliées comme la châtelaine sont aussi proposées à la contemplation. Beaucoup sont laissées de côté car éloignées de la définition contemporaine du bijou et n'ayant rien à voir avec une parure comme tous les objets précieux de toilette que l'on porte sur soi (voir les articles Les Objets de parfums que l'on porte sur soi au XVIIIe siècle, Boîtes à mouches ou Boîtes en or et objets de vertu au Musée Cognacq-Jay) ou d'autres comme les tabatières, les billets doux etc., les plus précieux étant considérés alors comme des bijoux, mais que notre époque contemporaine ne voient plus ainsi. Le XVIIe siècle définit le bijou comme étant une « Espèce de petit meuble curieux ou précieux, servant aux ornements des personnes ou d'un cabinet, d'une chambre, &c. » (première édition du Dictionnaire de L'Académie française : 1694). Le XVIIIe change le terme de 'meuble' en 'ouvrage' et ajoute celui de 'parure' : « Espèce de petit ouvrage curieux ou précieux, servant à la parure d'une personne, à l'ornement d'un cabinet, d'une chambre, &c. » (édition de 1762 du Dictionnaire de L'Académie française). Au XIXe le sens glisse pour ne désigner au XXe qu'une parure.
L’exposition s’organise autour de sept thèmes choisis avec sensibilité. Le premier propose des objets liés à « 1 - L'expression des sentiments » : portraits, symboles amoureux, bijoux en cheveux etc. Certains figurent « 2 - Une société en pleine mutation » et ses valeurs changeantes particulièrement à l'époque de la Révolution. D'autres sont des accessoires (« 3 - Accessoires, faits et gestes ») ayant leur utilité pratique (épingles, châtelaines, montres, boucles de chaussures …). Évidemment ils suivent « 4 - L'esprit du temps » : les modes. Ils accompagnent les inventions qui leur permettent de « 5 - Briller autrement » : la taille à facettes du diamant est conçue au XVIIe siècle par un artisan vénitien ; des bijoux de substitution ou d'imitation sont élaborés, « la technique du strass est mise au point vers 1750 » et de nouvelles pierres précieuses sont importées des colonies. Les bijoux religieux occupent une place importante (« 6 - En compagnie de l'abbé ») excepté à la révolution où on les cache. Et dans la seconde moitié du XVIIIe de nouvelles formes font leur apparition avec « 7 – Le retour à l'Antiquité ».
Photographie du dessous : Collier © Exposition Le XVIIIe, Le Bijou, La Femme.