Auteur ; Charline Quarré
Editeur : Editions Baudelaire
Nombre de pages : 130
Date de parution : 24 juillet 2012
Présentation de l'éditeur :
C'est une soirée mondaine parisienne. Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés. Où les faiblesses des uns font la gloire des autres. C'est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d'Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope. C'est l'histoire de ce que l'on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l'arrogance.
Mon avis :
L'auteur semble connaître réellement ce dont elle parle car les sentiments et les errances sont vraies. Habituellement, je n'apprécie pas les romans où les "fils ou filles à papa" étalent leur mal de vivre dans une société élitiste et privilégiée.
Mais Eugénie a su m'émouvoir. Peut-être parce qu'elle dénonce justement cette vie mondaine, qu'elle s'amuse du désarroi de sa mère lassée de faire les boutiques. Ses remarques acerbes ne semblent pas accuser mais plutôt mettre en relief son mal être.
Eugénie est en souffrance depuis le drame de son enfance. Elle se cache, elle dresse une muraille, souvent par l'agressivité pour mieux se protéger. Tout comme le font sa mère, Charles ou Tristan, j'avais envie de l'aider, de la protéger.
Bien sûr, ce récit est sombre et dérangeant mais l'auteur parvient à y glisser un peu d'humour grâce aux jeux de mots ou aux attitudes des personnages. Elle dénonce aussi les abus de médecins qui prescrivent un peu trop facilement des anti-dépresseurs ou des psychologues bornés qui ne savent pas toujours écouter.
J'ai malheureusement, trouvé le ton si crédible qu'il évoque inéluctablement le malaise de certains adolescents qui peinent à trouver leur place dans la société.
J'aime beaucoup la couverture du livre, ce demi visage au regard baissé et à la lippe boudeuse, beau et triste comme cette confession qu'il contient .
Je remercie Hérisson et les Editions Baudelaire pour la découverte de cette auteure à l'émotion à fleur de peau.
(attention : quelques petites fautes de frappe dans l'édition reçue)