Un récit super-héroïque et profondément humain !
Si le premier volet, qui se concentrait sur la découverte des pouvoirs de Simon Pooni, ses premières interventions super-héroïques et la médiatisation croissante de sa présence, était fort classique dans sa construction, ce deuxième tome confirme la qualité de cette saga. Ormon, le mystérieux singe cosmonaute qui avait transformé ce petit garçon rongé par la sclérose en plaques en Superior, le super héros du cinéma, révèle sa véritable nature et place Simon devant un choix cornélien : Retourner en fauteuil roulant ou continuer à être l’idole du monde entier en échange de son âme ?
À l’instar du très bon « 1985″, Mark Millar livre une sorte d’hommage aux super-héros de l’âge d’or et à Superman en particulier. Alors que Christopher Reeves est devenu tétraplégique après avoir incarné le héros, Millar imagine un postulat inverse. Son héros est un jeune ado en chaise roulante qui a l’occasion de devenir « Superior », un super-héros has-been du grand écran. On le voit ici intervenant en Afghanistan pour le compte du Président des Etats-Unis, éradiquant la faim dans le monde, affrontant Abraxas (également son pire ennemi sur le grand écran) et révélant son identité secrète à une journaliste dont il est tombé sous le charme.
Mais derrière cette approche super-héroïque traditionnelle, Mark Millar propose également un récit profondément humain et l’histoire de ce petit garçon handicapé qui retrouve une liberté physique totale en acquérant les pouvoirs de son idole est finalement très attachante. Visuellement, on retrouve le style très reconnaissable d’un Leinil Francis Yu qui livre à nouveau de l’excellent boulot.
Un très bon diptyque, classique, efficace et humain !
Retrouvez ce comics dans mon Top de l’année !