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Le Brésilien Gerdau est candidat à la reprise de Gandrange

Publié le 31 mars 2008 par Lebuzzquotidien
Après le milliardaire Romain Zaleski, c'est au tour du sidérurgiste brésilien Jorge Gerdau Johannpeter de s'intéresser de près au site d'ArcelorMittal à Gandrange, en Moselle. Si l'Indien Lakshmi Mittal veut vendre l'usine, le groupe sidérurgique dont il tient les rênes se portera candidat à sa reprise. Voilà ce qu'ont annoncé ses deux émissaires vendredi après-midi à Bercy.
Pendant plus de deux heures, l'un des vice-présidents venu tout droit de São Paulo ainsi que José-Antonio Jainaga, directeur général de Sidenor, la filiale espagnole du groupe Gerdau, ont présenté leur projet. Il prévoit de reprendre l'ensemble du site et de réaliser les investissements nécessaires pour relancer l'activité. L'enveloppe devrait se situer entre 30 et 50 millions d'euros, à confirmer après expertise. Pour le groupe sud-américain, 14e sidérurgiste mondial, Gandrange constitue, par sa situation géographique, un enjeu stratégique. Peu implanté en Europe, le groupe pourrait ainsi se lancer à la conquête du marché allemand, le plus important d'Europe.
« Servir de catalyse »
Mais encore faut-il que Lakshmi Mittal accepte de vendre. Mardi dernier, Daniel Soury-Lavergne, le président d'ArcelorMittal France, avait affirmé qu'« aucun repreneur ne s'était présenté », mais sans préciser quelle serait sa position si c'était le cas. A en croire la CFDT, l'heure est plutôt au maintien du plan de réorganisation qui prévoit la fermeture partielle du site et la suppression de 595 des 1 108 emplois. Selon Edouard Martin, délégué européen CFDT, la direction devrait annoncer vendredi, lors du comité d'entreprise, la fermeture de l'aciérie électrique et du train à billettes.
Le gouvernement l'acceptera-t-il ? Pas certain. Hier, Christine Lagarde a affirmé sur France Inter que « l'objectif principal est de sauvegarder les emplois. Si on peut sauvegarder l'activité par des investissements extérieurs, et je sais qu'il peut y avoir des partenaires privés intéressants, notre métier, c'est de les encourager, de servir de catalyse. » Reste au président de la République à se prononcer. Le 4 février, lors de sa visite à l'usine, Nicolas Sarkozy avait affirmé que l'Etat investirait sur le site « avec ou sans Mittal ».
source: leparisien.fr

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