Alors, certes, les développeurs livrent ici une copie intéressante mais on a de la peine à entrer dans cet univers. Pour preuve, même le héros ne sait pas trop ce qu’il fait là. Gabriel, accompagné de sa jument Seren, est un jeune adolescent travailleur qui se fait séparer de son groupe lorsqu’un pont s’écroule. On se croirait dans un début de scénario pour une partie de jeu de rôle entre amis. Et là, une sorcière nommée Thérésa vous prédit une destinée hors du commun, mais qu’avant d’avoir tous les honneurs, il faudra en découdre dans la boue. Rien de très original donc, les rôlistes ayant expérimenté cette trame scénaristique depuis bien longtemps. L’inconnu qui va sauver le monde d’Albion avec des gants magiques pour taper tout le monde. Bref, on a vu mieux question scénario, mais on prend ce qu’on nous donne.
Un rail-shooter pour Kinect !
Au galop !
Fable: The Journey propose tout de même une nouveauté qui se marrie bien avec le genre qu’emprunte ce spin-off. En effet, ce Fable-là est un rail-shooter jouable uniquement avec Kinect. Qu’on se rassure, Kinect fonctionne véritablement bien. Les mouvements sont fluides et il n’y a pas besoin d’être “capté” entièrement. Le haut du corps suffit largement pour faire bouger Gabriel. Cependant, quelques petits problèmes techniques viennent entrecouper le bon fonctionnement de Kinect et certains mouvements que l’on a effectué plusieurs fois ne sont plus reconnus. Ce n’est pas la faute au jeu, ou aux développeurs, mais bel et bien à Microsoft. Cela peut être assez décourageant lors des nombreuses phases de “transfert” d’une zone à l’autre puisque Gabriel se déplace en carriole et qu’elles justifient le titre du jeu, The Journey. Vous serez donc amener à voyager et à découvrir du pays en conduisant votre véhicule. Ces phases qui pourraient être longues et ennuyantes sont en réalité très jolies tant les paysages rendent bien et permettent d’engranger de l’expérience en récupérant des gemmes au sol. Ces dernières s’échangent pour améliorer la santé ou les sorts de Gabriel ainsi que la résistance de son cheval. On apprécie fortement ces moments détentes où l’on se surprend à regarder et admirer au loin, accompagné par une musique plaisante qui se mêle justement avec les décors.
Et ça fonctionne !
Vilain le monstre !
Et puis lorsqu’il ne passe pas son temps en vadrouille, Gabriel se bat. Bien que les déplacements soient automatiques (on est bien dans un rail-shooter), les combats sont animés et nerveux. Le système allié à Kinect fonctionne bien et on prend plaisir à varier les possibilités entre les différentes attaques (main gauche – main droite etc). Ceci dit, le challenge proposé n’est pas insurmontable. Loin de là. Destiné à un public plus enfantin, Fable: The Journey a une durée de vie d’environ 10 heures, mais a la résistance d’un saumon dans une fosse aux ours. Facile, beaucoup trop facile.
Fable: The Journey est un voyage initiatique. Sur ce point, aucun doute. Et il charme si on fait l’impasse sur les problèmes de mouvements. Mais la possibilité de jouer assis, de voyager en carriole et de profiter du paysage compensent quelque peu ce défaut récurrent de reconnaissance. Quant au héros, Gabriel, il passe de simple paysan à sauveur de la nation en 10 heures et en tapant mollement. Un peu facile et trop classique. Clairement destiné à un public qui découvre le jeu vidéo, Fable: The Journey est à conseiller si vous aimez les jeux Kinect (oui, il y a quelques problèmes, mais dans l’ensemble c’est vraiment bien). Surtout que la réalisation est impeccable et que le scénario, basique lui aussi, se laisse raconter gentiment.
Jorris Sermet
NotationGraphismes:
Bande Son:
Gameplay:
Scénario:
Durée de vie:
FicheEditeur: Microsoft
Développeur: Lionhead
Genre: Action/aventure
PEGI: 12+
Sortie: 13 octobre 2012
Jouable uniquement avec Kinect sur Xbox 360
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