IVG et CONTRACEPTION gratuites, une mesure clé pour les mineures – Santé publique

Publié le 26 octobre 2012 par Santelog @santelog
L'Assemblée a voté le remboursement de l'IVG médicamenteuse ou chirurgicale à 100 % pour toutes les femmes, une mesure de campagne de François Hollande qui a rassemblé, le 26 octobre, la quasi-unanimité des députés. Tous les contraceptifs seront également remboursés à 100% pour les jeunes filles de 15-18 ans. Ces deux mesures, qualifiées par la Ministre de choix majeurs de Santé publique devraient s'accompagner d'un élargissement de l'accès et du nombre de Centres IVG.


L'accès des jeunes filles mineures à la contraception
devrait permettre de limiter leur recours à l'IVG, un recours qui concerne encore 12.000 jeunes filles chaque année. Cette mesure d'accès gratuit à la contraception vient compléter la délivrance gratuite de contraceptifs d'urgence dans les services universitaires et interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé dont l'objectif est également de réduire le nombre d'interruptions volontaires de grossesse chez les plus jeunes femmes. Le dispositif devrait permettre à toute intéressée de se rendre sans débourser le moindre centime chez un professionnel de santé, puis si nécessaire dans un laboratoire pour d'éventuels examens biologiques et enfin chez un pharmacien pour la délivrance d'une contraception adaptée à son âge et à sa situation personnelle, la prise en charge des différents actes et du contraceptif étant effectuée par l'Assurance maladie.


Le remboursement à 100% de l'IVG concerne toutes les femmes. L'IVG coûte entre 190 euros, pour une IVG médicamenteuse en cabinet médical et 450 euros pour une IVG chirurgicale. L'IVG chirurgicale était remboursée à 80% et l'IVG médicamenteuse à 70% (sauf pour les bénéficiaires de la CMU), sa prise en charge à 100% par l'assurance-maladie devrait coûter 15 millions d'euros. Elle contribuera également à faciliter la prise en charge des mineures.


Ces deux mesures de gratuité veulent également répondre à la tendance à la baisse du recours à la pilule des 20-24 ans, associée à la dégradation de la situation économique des jeunes femmes au cours des dix dernières années. La tranche des 20-24 ans frappée de plein fouet par le chômageutilise moins souvent la pilule que les autres tranches d'âge.


A contrario, les pilules de 3ème génération ne sont plus remboursées à compter du septembre 2013, en raison du risque énoncé de thromboses veineuses. Une mesure mal comprise, a fortiori, dans le contexte de remboursement à 100% de l'IVG, alors que ces contraceptifs admis au remboursement depuis septembre 2009 représentent environ 50% du volume des contraceptifs oraux et sont pris en charge par l'Assurance maladie -jusqu'à fin septembre 2013- à 65% dans l'objectif de faciliter l'accès à la contraception et en particulier à ces contraceptifs qui


Des mesures d'accompagnement devraient également être mises en œuvre, comme l'ouverture ou la réouverture de Centres IVG, une autre promesse de François Hollande, ainsi que, d'une manière plus générale, un meilleur encadrement de l'éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées et sur les différents modes de contraception. Car en France, le paradoxe perdure, chez les jeunes femmes et les moins jeunes, la diffusion massive de la contraception ne fait diminuer le nombre des IVG, stable aux environs de 200.000 par an et 72% des IVG seraient réalisées sur des femmes sous contraception.


Source: Assemblée nationale(Visuel © dalaprod - Fotolia.com)


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