Le remboursement à 100% de l'IVG concerne toutes les femmes. L'IVG coûte entre 190 euros, pour une IVG médicamenteuse en cabinet médical et 450 euros pour une IVG chirurgicale. L'IVG chirurgicale était remboursée à 80% et l'IVG médicamenteuse à 70% (sauf pour les bénéficiaires de la CMU), sa prise en charge à 100% par l'assurance-maladie devrait coûter 15 millions d'euros. Elle contribuera également à faciliter la prise en charge des mineures.
Ces deux mesures de gratuité veulent également répondre à la tendance à la baisse du recours à la pilule des 20-24 ans, associée à la dégradation de la situation économique des jeunes femmes au cours des dix dernières années. La tranche des 20-24 ans frappée de plein fouet par le chômageutilise moins souvent la pilule que les autres tranches d'âge.
A contrario, les pilules de 3ème génération ne sont plus remboursées à compter du septembre 2013, en raison du risque énoncé de thromboses veineuses. Une mesure mal comprise, a fortiori, dans le contexte de remboursement à 100% de l'IVG, alors que ces contraceptifs admis au remboursement depuis septembre 2009 représentent environ 50% du volume des contraceptifs oraux et sont pris en charge par l'Assurance maladie -jusqu'à fin septembre 2013- à 65% dans l'objectif de faciliter l'accès à la contraception et en particulier à ces contraceptifs qui
Des mesures d'accompagnement devraient également être mises en œuvre, comme l'ouverture ou la réouverture de Centres IVG, une autre promesse de François Hollande, ainsi que, d'une manière plus générale, un meilleur encadrement de l'éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées et sur les différents modes de contraception. Car en France, le paradoxe perdure, chez les jeunes femmes et les moins jeunes, la diffusion massive de la contraception ne fait diminuer le nombre des IVG, stable aux environs de 200.000 par an et 72% des IVG seraient réalisées sur des femmes sous contraception.
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