Il y a quelques années, j'ai créé un second blog, Alter ego. Je me disais que j'avais besoin d'un autre espace pour écrire des choses un peu différentes. Des choses cachées au fond de la pièce.
Je me rends compte aujourd'hui que j'avais tort. Ou plutôt, j'ai aujourd'hui une autre vision. Alter Ego ou Ladyblogue, tout cela ne fait aucune différence. Il n'y a pas un espace plus ou moins que l'autre. Les deux doivent se mélanger et ne faire qu'un. Les deux me ressemblent, les deux sont moi.
Régulièrement, je posterai ici des textes que j'ai publiés là-bas.
Voici "Amertume".
Je te parle comme je te cogne. Mal et fort. Mais apparemment
tu t’en fous, vu que t’as fourré ma queue dans ta bouche et que t’as l’air d’y
prendre un certain plaisir. Tu es consciente de mon dégoût, mais tu sais bien
que je suis comme tous les hommes et que le sexe fait des merveilles.
Seulement même si on a tendance à croire que le sexe ça passe toujours, avec toi, ca passe juste encore. Mais au moins, quand tu me suces, tu ne me colles pas trop. Seules ta bouche et ta main droite sont en contact. La main gauche reste inactive. Ca ne m’étonne pas de toi, t’as toujours fait les choses à moitié. Pour la baise, c’est pareil. Juste donner le minimum syndical en voulant faire croire que ce n’est déjà pas si mal. Le sexe sans le cul. La queue sans les couilles. La bouche sans les dents. Une feignasse-née. Du coup, c’est comme manger un poulet sans la sauce, c’est sec et étouffant.
Je ferme les yeux – putain, un comble ! – et m’efforce de penser à autre chose qu’à ta bouche en rond de serviette attendant le repas. Bander relevant du miracle, éjaculer serait science-fiction. Une demi-heure déjà que tu t’acharnes en vain sur ma queue cafardeuse. Faut que ca s’arrête. Je me concentre alors sur l’idée de jouir entre tes lèvres sèches plutôt qu’entre tes cuisses. Pour qu’il te reste, à toi aussi, l’amertume de notre gâchis.